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Algérie 4èmes journées d’oncologie thoracique : le point avec le Pr Douagui

El Moudjahid | Algérie | 01/03/2008 | Lire l'article original

«Plus de 70 % des cas de cancer pulmonaires sont causés par l’exposition à l’amiante», a notamment déclaré le Pr Habib Douagui, chef de service de pneumo-allergologie, lors d’un entretien au CHU Béni-Messous accordé à El Moudjahid à la veille des 4es journées de formation médicale continue en oncologie thoracique.

El Moudjahid : Professeur Douagui, le CHU de Béni-Messous et le service de pneumo-allergologie et d'oncologie thoracique que vous dirigez organisent les Quatrièmes Journées de Formation Continue en oncologie thoracique. Quels sont les objectifs de ces Journées de FMC et les thèmes abordés ?

Professeur Douagui : les objectifs de ces Journées de FMC en oncologie thoracique sont de sensibiliser les médecins généralistes et les médecins spécialistes des secteurs sanitaires et du secteur privé à mieux diagnostiquer et donc mieux soigner le fléau des temps modernes que sont les cancers en général et les cancers thoraciques en particulier. Le CHU de Béni-Messous s'est spécialisé depuis très longtemps dans la prise en charge de cette formation médicale continue qui est indispensable aujourd'hui, compte tenu des nouveautés et des avancées diagnostiques et thérapeutiques dans le domaine médical.
Les thèmes retenus au cours de cette quatrième année de FMC sont le diagnostic et la prise en charge du mésothéliome pleural (le cancer de la plèvre) et la lutte antitabac et le sevrage antitabagique : le tabac, comme vous le savez est responsable de la survenue de plus de 90 % des cancers du poumon.

De prestigieux conférenciers internationaux assureront au côté de leurs collègues algériens, des conférences de très haut niveau dans le domaine du diagnostic du cancer de la plèvre, mais aussi dans la lutte antitabac et la thoracoscopie qui est un examen indispensable dans le diagnostic du mésothèliome : il s'agit des Professeurs Gharbi, Bakdach, Mecheri des hôpitaux de Paris et du professeur Hayouni de Tunis, tous des spécialistes internationaux de cette pathologie redoutable.

Pouvez-vous nous préciser ce qu’est un mésothéliome pleural, les signes qui doivent inciter le malade à consulter rapidement ?

Le mésothéliome de la plèvre est un cancer qui se développe aux dépens de la plèvre qui est composée de deux feuillets qui entourent le poumon.
Dans 70 à 80 % des cas, ce cancer est en rapport avec une exposition à l'amiante avec la quelle les malades exposés ont été en contact 30 à 40 ans auparavant : c'est vous dire la complexité de la maladie qui est insidieuse.
Dans notre pays, près de 25.000 tonnes d'amiante dont 16.000 sont utilisées dans l'amiante ciment dans les usines situées à Alger, Bordj Bou-Arréridj et Zahana et dans les industries de friction fabrication des plaquettes de frein notamment à Alger et à Oran.

Le risque est négligeable pendant les 10 années suivant la première exposition mais devient vraiment important après 30 ans.
Les ouvriers travaillants dans les industries de l'amiante-ciment et les usines de fabrications de plaquettes de freins, les plombiers, les charpentiers, les électriciens et ouvriers du gaz sont les plus exposés.
Les statistiques démontrent que la mortalité par mésothélionie augmente très rapidement depuis une vingtaine d'années.

La surveillance des ouvriers du bâtiment ayant été au contact avec l'amiante pendant de nombreuses années doit être très stricte, sans cependant engendrer de panique.
Les fibres d'amiante les plus dangereuses sont les fibres de plus de 5 à8 microns de longueur et de diamètre inférieur à 1,5 microns.
Une fois dans le poumon, les fibres d'amiante atteignent la plèvre pariétale, soit directement ou par voie lymphatique, et se concentrent dans les structures lymphatiques spécifiques.
Nous ne connaissons malheureusement pas le nombre de ces cancers de la plèvre car il n'y a pas encore un registre national de déclaration de cette maladie.
Entre 600 et 900 nouveaux cas de mésothéliome sont déclarés en France par an.

Ce cancer se caractérise par un épanchement liquidien entre les deux feuillets de la plèvre, liquide le plus souvent hémorragique, récidivant et douloureux, mais parfois par un simple épanchement pleural banal sans spécificité.
L'âge moyen de la maladie est de 60 ans. La prédominance masculine est très importante.
Le signe de début est le plus souvent une pleurésie qui semble banale.

Cependant, une pesanteur et une douleur sont fréquemment notées. Chez les travailleurs exposés à l'amiante il faut donc, devant un tableau banal, penser à un mesothéliome et mettre en œuvre les examens complémentaires indispensables pour parvenir au diagnostic.

Le diagnostic sera facilité, par la radiologie pulmonaire par scanner thoracique et surtout par une thoracoscopie, c'est-à-dire par la mise en place d'un trocart muni d'un système d'optique dans la cavité pleurale cet examen capital ne se fait malheureusement que dans un seul service spécialisé en Algérie, alors que nous devrions posséder au moins quatre à cinq centres par région sanitaire.
La thoracoscopie permet ensuite de suivre l'évolution de la maladie et son extension éventuelle.

Il faut savoir que le diagnostic est difficile à poser au début de l'évolution mais cependant indispensable à poser rapidement car il permet le traitement précoce.

Professeur Douagui, quel est le traitement de cette maladie ?

Il est fonction du stade de découverte de la maladie. C'est pourquoi il est primordial d'avoir un diagnostic précoce, le médecin généraliste qui voit le malade en premier, devra l'adresser en urgence absolue à un centre spécialisé en pneumologie et en oncologie thoracique.

L'équipe soignante pourra adopter différents protocoles, par exemple au stade précoce un traitement endopleural par chimiothérapie et immunothérapie, par interleukine 2 (1L2) et interféron gamma (IF'N gamma), parait le plus utile, parfois suivi de chirurgie et de radiothérapie ciblée.
Le pronostic du mésothéliome, malgré les progrès très importants faits actuellement reste réservé. Plus le diagnostic et le traitement sont précoces, meilleur est le pronostic.

Quelles sont les recommandations que vous allez faire au cours de ces Quatrièmes Journées de FMC en oncologie thoracique ?

La première est d'instituer un programme national de FMC en direction des médecins généralistes et spécialistes à travers le territoire national afin de former ces médecins à diagnostiquer de manière précoce l'ensemble des cancers et en particuliers les cancers de la plèvre e de mettre en place une lutte antitabac efficace.

Nous proposerons également aux Autorités de Tutelle la création en urgence d'un service de Chirurgie Thoracique au CHU de Béni-Messous qui abrite 3 services de peumologie. En effet, le service de chirurgie thoracique du CHU de Mustapha ne suffit plus pour prendre en charge tous les malades de la région d'Alger et parfois également ceux de l'intérieur du pays. Nous souhaiterions que ce service soit un pôle d'excellence et qu'il puisse abriter deux unités modernes essentielles à la prise en charge de l'oncologie thoracique, à savoir une unité de thoracoscopie et d'endoscopie interventionnelle avec un centre de laser : cette unité moderne dans la prise en charge des cancers thoraciques est absolument indispensable et serait la première du genre dans les pays du Maghreb.

La surveillance stricte des populations et des professions exposées au risque de l'amiante, le désamiantage des bâtiments construits avec de l'amiante, doivent être des priorités absolues pour les responsables de la santé publique et pour les médecins du travail.

Enfin, un registre national des cas de mésothéliome (cancers de la plèvre doit être mis en place pour connaître le nombre de cas chaque année et les tendances évolutives de la maladie.

Propos recueillis par N. R.

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