Revue de presse

Tous les trois mois, les chercheurs ont suivi les patients pour évaluer leur douleur et leur capacité physique. De plus, les hanches des patients ont été régulièrement passées aux rayons X. pour suivre l’évolution de l’arthrose.
Au bout de deux ans, les résultats ne permettent pas de prouver que le glucosamine a un effet significatif sur la douleur, la motricité et l’évolution de la maladie.
Cependant, une erreur a été pointée du doigt dans le mode opératoire de l’étude. En effet, un grand nombre de patients avaient des niveaux de douleur très bas et sur lesquels le glucosamine n’aurait pu avoir d’effet. « En d’autre terme, il n’y a pas eu de place pour une amélioration notable », conclut le docteur Jason Theodosakis, consultant pour l’industrie des suppléments alimentaires et professeur assistant au Collège de Médecine de l’Université d’Arizona.

« Les patients dont la douleur est faible sont moins gênés dans leur vie quotidienne, leur sommeil, leur travail. De fait, ils ont moins besoin de traitement. La preuve, seulement 20 % des patients du groupe placebo utilisaient auparavant un médicament contre l’arthrose », a ajouté le docteur Theodosakis. De plus, la notion de douleur est très subjective. « Je ne crois pas que cette étude permette de conclure définitivement à l’efficacité de la glucosamine », admet-il.

En accord avec ces conclusions, le docteur Johannes Bijlsma, auteur principal de l’étude précise que « ces résultats ne sont pas définitifs. C’est la première étude focalisée sur l’efficacité de la glucosamine sur l’arthrose de la hanche donc nous ne pouvons pas confirmer ou infirmer les précédentes études ». En effet, il a déjà été montré que la glucosamine est efficace dans l’arthrose du genou. Pour l’instant, les patients ne disposent pas d’autres options de traitement et le docteur Bijlsma précise que « la glucosamine reste un bon moyen de lutter contre l’arthrose». « Je conseille de prendre un traitement à base de glucosamine pendant trois mois. Si les effets sur l’arthrose sont notables, il faut continuer. S’il n’y a pas d’effets significatif, il vaut mieux arrêter le traitement » conclut-il.

C. S.

Lire l'article original