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Risques de contamination en pratique dentaire : mise en place de mesures pour la prévention sanitaire

La Tribune | Algérie | 12/01/2008 | Lire l'article original

La nécessité d’imposer des règles rigoureuses d’hygiène et de prévention contre les accidents et les erreurs, irrémédiables en chirurgie dentaire, est l’objectif de la problématique débattue jeudi dernier par d’éminents chirurgiens dentistes. Et ce, dans le but de garantir la santé des patients et d’améliorer les services de soins. Cependant, il ressort que le risque zéro de contamination n’existe pas dans ce métier, même dans les pays développés. Cela n’empêche pas le corps médical de veiller aux mesures de prévention et de lutte contre ce phénomène afin d’éviter d’éventuelles infections nosocomiales qui peuvent contaminer les patients et entraîner des complications juridiques pour les médecins. C’est dans ce cadre que la 5ème Journée de déontologie médicale dont le thème est centré sur «les risques de contamination en pratique dentaire» a été organisé par Le Dr N. Touati, président de la section régionale. Cette rencontre qui a réuni un panel de praticiens publics et privés de la capitale, se veut être la plateforme des préoccupations majeures des médecins dentistes pour adopter une meilleure conduite dans leur métier en vue de prévenir tous les accidents et les risques sanitaires. Selon ces mêmes praticiens, le sang figure parmi les premiers principaux facteurs qui contribuent à ce genre de risques tels que la contamination ou l’infection virale (hépatite B et C).

Ces médecins précisent en effet que le matériel non ou mal stérilisé est également l’une des causes de ces accidents, ainsi que la salive qui transporte des virus dus à de graves maladies telles que la tuberculose. Des mesures de précaution, tels que le port de gants doublés, l’aseptisation du matériel à haute température et l’utilisation de stérilisateur à chaleur humide et la décontamination du fauteuil du cabinet dentaire après chaque consultation d’un patient sont recommandées.

Dans la même logique, le Pr. Boukaïs du CHU de Beni Messous, estime que la prévention reste ainsi «le cheval de bataille» pour éviter le pire et a cité l’exemple d’un malade qui peut condamner toute sa vie par un cancer du foie pour une faute de négligence et/ou d’imprudence. Par ailleurs, les résultats d’une enquête nationale sur les connaissances, les attitudes et les pratiques des personnels du corps médical en milieu dentaire a permis de mettre en évidence que le danger peut être évité par des mesures de précaution.
Cette enquête a montré, selon le Dr Amiche de l’INSP, que la situation «n’est pas alarmante» en Algérie. Néanmoins elle doit être «améliorée», en dégageant notamment des protocoles de travail susceptibles d’améliorer la prise en charge des patients.

Cette enquête a été réalisée par l’Institut national de la santé publique (INSP) durant l’année 2006-2007 sur un échantillon de 905 chirurgiens dentistes du secteur public et privé, un groupe de 96 prothésistes et 464 assistants dentaires, et ce, à travers 22 wilayas du territoire national.

Par Samia Boulahlib

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