Revue de presse

Etaient présents, outre les membres de la direction générale, le directeur régional de la CNAS de Constantine, le président (régional) du SNAPO et son prédécesseur, aujourd’hui, doté d’attributions plus étendues dont son appartenance à une commission nationale mixte. C’est d’ailleurs ce dernier qui, après avoir souligné que le syndicat adhère à toutes les actions publiques de nature à améliorer les prestations à l’endroit de l’assuré social, comme il accueille avec satisfaction le lancement de la carte à puce qui devrait non seulement normaliser les procédures mais les alléger dans tous les sens, a rompu le charme ambiant en rappelant que «la question des marges bénéficiaires est toujours pendante» comme pour dire que celle-ci est et reste un préalable pour une adhésion qui ne serait encore qu’au stade du principe.

Or, si pour cette raison ou une autre, le SNAPO arrive à mobiliser ses adhérents et à la garder à la périphérie de cette opération, ce serait tout ou partie de l’essentiel de la politique du ministère du Travail et de la Protection sociale qui serait remise en cause.

Et M. Henni, l’intervenant, au nom du syndicat des pharmaciens d’officine, semble avoir saisi l’opportunité et sans nul doute la seule pour inviter à la table des négociations les représentants des pouvoirs publics et, ce faisant, obtenir plus que des concessions, une plus-value à moyen terme. Ces propos sont tombés comme un cheveu sur la soupe, à telle enseigne qu’un responsable de la CNAS nous a demandé de ne pas en rapporter la teneur. Il est vrai que jusque-là, toutes les personnes présentes sur la tribune, se sont confondues en satisfecit, les unes et les autres, sur la synchronisation exceptionnelle du lancement de la carte Chiffa.
L’ancien représentant du SNAPO dans l’est du pays évoquera également les «quelques problèmes de fonctionnement de la carte signalés ici et là dans certaines, wilayas du pays».

Cette sortie, pour le moins inattendue aux yeux des autres responsables du séminaire, semble par conséquent battre en brèche l’autosatisfaction générale, même si elle ne peut qu’être taxée de surenchère syndicale. En tout état de cause, il est plus que certain que l’avènement de la carte à puce va enfin mettre fin à des procédés et procédures bureaucratiques dont les principales victimes n’ont de tout temps été que des assurés quotidiennement confrontés à des chaînes interminables, mépris des préposés au niveau des centres de paiement, au bakchich, etc. Nous saurons en conclusion auprès de M. Nekhoul, le nouveau directeur régional de la CNAS Constantine, que les assurés vont être convoqués incessamment pour être informés des voies et procédures d’établissement et de délivrance de la carte Chifa. Cette opération aurait déjà démarré il y a plus d’une semaine.

Abdelhamid Lemili

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