Revue de presse

Ainsi, comme le soulignent les chiffres contenus dans le 1er RCRC, le pays connaît 30.500 nouveaux cas de cancer chaque année. Ce qui correspond à une moyenne de 101,7 nouveaux cas pour chaque 100.000 habitants. Ainsi, présentant les résultats du premier Registre des cancers de la région, le professeur Abdellatif Benider, chef de service de cancérologie à l'hôpital Ibn Rochd de Casablanca, a relevé que le RCRC a enregistré 3.336 cas de cancer, sur la base de la collecte de 2004, toutes localisations confondues, dont 1.503 cas chez les hommes et 1.833 chez les femmes.

Il a précisé que l'incidence standardisée globale (hommes + femmes) est de 101,7 nouveaux cas par an pour chaque 100.000 habitants. Ce qui correspond à 30.500 nouveaux cas de cancer au Maroc chaque année.

Le cancer du sein figure en première position avec une incidence de 36,12 (662 cas), suivi par le cancer du poumon (389 cas, dont 32 chez les femmes), puis le cancer du col utérin (235 cas), et celui de la prostate (124). Le professeur Benider a estimé que les efforts doivent être concentrés sur la lutte contre les localisations fréquentes, soulignant la nécessité de la mise en place d'un programme national de lutte contre le cancer, avec en particulier des programmes de dépistage et de diagnostic précoce.
Le Registre des cancers de la région du Grand Casablanca est le fruit d'une collaboration entre divers acteurs nationaux et internationaux. Bien qu'initié par un groupe d'enseignants de la faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca, ont participé à l'élaboration de ce registre l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer, le CHU Ibn Rochd de Casablanca, la direction régionale du ministère de la Santé de Casablanca, le bureau de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au Maroc, l'Institut national du cancer américain (NCI), le Centre international de la recherche sur le cancer (CIRC) et les laboratoires Pfizer et Roche.

Ce document qui représente le premier registre des cancers au Maroc, Répond à un besoin exprimé depuis une vingtaine d'années par la communauté médicale marocaine.
Il permet de disposer des données sur l'épidémiologie descriptive des cancers dans la population de la région du Grand Casablanca. Ces résultats peuvent être extrapolés à toute la population du pays.
Par ailleurs, le professeur El Houcin Louardi, doyen de la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca a salué, dans une alloncation prononcée en l’occasion, les efforts déployés par SAR la Princesse Lalla Salma dans ce vaste chantier de lutte contre le cancer, soulignant par la même occasion les importantes réalisations de l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer à différents niveaux, à savoir la prévention, les soins, les explorations, l'humanisation et l'accueil, le soutien, la formation, la sensibilisation et la recherche.

Il a également mis l'accent sur l'importance et l'utilité de ce registre pour une meilleure connaissance des indicateurs de la maladie cancéreuse en l'occurrence, l'incidence, la morbidité et, à terme, la mortalité pour une meilleure planification de la prise en charge, estimant que ce registre constitue un modèle pour les autres pathologies. Il a de même insisté sur la nécessité d'une approche intégrée, soutenue par une stratégie claire d'une organisation rationnelle et un soutien efficace tel que celui apporté par l'Association Lalla Salma de lutte contre le cancer.

Par : Tahar Abou El Farah (Avec Map)

Lire l'article original