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Algérie Le professeur Djamil Lebane, coordonnateur du programme national de périnatalité et de néonatalité au ministère de la Santé, invité au Centre de presse d’El Moudjahid

El Moudjahid | Algérie | 12/11/2007 | Lire l'article original

“En actualisant la formation, on divisera par 3 le taux de mortalité maternelle et infantile en Algérie”. Le professeur Djamil Lebane, chef de service de néonatalogie au CHU Mustapha, a stigmatisé hier le "déphasage" de la formation en médecine avec les réalités de la santé actuelle en Algérie et insisté sur l’impératif de sa mise à niveau pour répondre aux besoins de l’enfant. "Beaucoup de progrès ont été réalisés en matière de prise en charge des nouveaux-nés, au vu de la diminution du taux de mortalité maternelle et infantile. Mais cela est encore insuffisant au regard des moyens existants", a souligné le Pr. Lebane, au forum d’El Moudjahid. Visiblement insatisfait, il a estimé que »les résultats obtenus ne sont pas proportionnels aux moyens disponibles" et expliqué ces insuffisances à la formation universitaire, en décalage avec la nouvelle réalité de la santé dans le pays.

"En actualisant la formation, en divisera par trois le taux de mortalité maternelle et infantile", en Algérie a prédit le Pr Lebane, également, coordinateur de la commission périnatalité au ministère de la santé. Il a, aussi, dénoncé l’immobilisme de la société civile laquelle selon lui, se mobilise pour les maladies orphelines mais "ne fait pas de même pour aider les pouvoirs publics à accélérer la mise en œuvre du programme national de périnatalité et de néonatalité".

Rappelant que le taux de mortalité maternelle et infantile est le meilleur indicateur du niveau de développement des populations, il a estimé que la lutte contre les décès des mères et des nouveaux-nés nécessite "l’implication de tous". De 73% de décès chez les tous petits (-1200 gr) en 2002, on est passé à 32% en 2006.

"Des efforts considérables sont faits, mais il faudra faire plus", a-t-il estimé.
- Il a dans ce sens plaidé pour la création d’une unité de néonatalogie et de soins intensifs sous l’autorité d’un pédiatre.
"Les couples veulent peu d’enfants, mais sains et le plus rapidement possible", a-t-il indiqué, faisant remarquer que de ce point de vue "la grossesse devient précieuse".

Le programme national de périnatalité lancé en 2003, vise à cibler les populations à risque à savoir les diabétiques, les hypertendues et les Rhésus négatifs.
Selon le même praticien, 53% des décès maternels ont une origine obstétricale, comme le diagnostic tardif, la ligne de conduite inadéquate et le manque de coordination entre l’équipe médicale.
Pour ces raisons, des femmes continuent de décéder par hémorragies (36,26%), rupture utérine (16,48%), hypertension artérielle (12,8%) et infection (9,8%).

Il a, dans ce sens, plaidé pour la généralisation des soins obstétricaux d’urgence afin de mettre un terme à cette situation "inadmissible".
De son côté, Raymond Janssen, représentant de l’Unicef à Alger a estimé que l’Algérie est capable de réduire le taux de mortalité maternelle et infantile au regard de ses capacités matérielles et humaines.
Il a, dans ce sens, plaidé pour une stratégie de santé et la création d’un audit sur les causes de la mortalité maternelle et infantile.
Le Centre de presse d’El Moudjahid a reçu, hier, le professeur Djamil Lebane, chef de service en néonatalité au CHU Mustapha Bacha, dans le cadre d’une conférence-débat.

L’éminent spécialiste a consacré son propos à la vulgarisation et à la promotion du programme national de périnatalité et de néonatalité. Le professeur Djamil Lebane est, pour le compte du ministère de la Santé, le coordonnateur de ce programme, inspiré d’une orientation du Président de la République dans un discours prononcé à Euromed en mai 2004. Il s’agit d’un programme triennal destiné à régler, note le professeur Djamil Lebane, les problèmes les plus simples, et lancer des actions prioritaires.

2,7 milliards de dinars prévus pour le programme

2,7 milliards de dinars ont été débloqués à cet effet. Le programme concerne la santé périnatale qui intéresse la mère et l’enfant. Il s’inscrit dans les objectifs définis sur le plan international qui consiste dans la réduction des 2/3 de la mortalité infantile et de 3/4 de la mortalité maternelle. C’est à travers de tels paramètres qu’est évalué généralement le niveau de vie d’une population, relève l’orateur. Plus généralement, la longévité, le niveau d’éducation, le niveau de vie sont des indicateurs infaillibles de la santé d’un pays. Pourtant dans le monde, on se mobilise pour assurer la protection infantile. De nombreuses rencontres internationales, dont a fait état le professeur Djamil Lebane, traitent en profondeur du sujet qui occupe toutes les institutions spécialisées, les spécialistes et les pouvoirs publics à travers le monde. Dans de nombreux pays, y compris chez nos voisins, ce sont des épouses de hautes personnalités politiques qui parrainent de tels programmes. La sensibilité d’un tel sujet est évidente, c’est aux premiers instants de la vie que peuvent en effet surgir les risques, relève l’éminent orateur.

Un cadre réglementaire

C’est pourquoi dans notre pays, une commission a été installée par le ministère de la Santé pour la mise en place d’un programme et à son évaluation. Il s’agit d’un cadre réglementaire qui a été élaboré en 2005 pour la sécurité médicale de la mère et de l’enfant. Il y a prise en charge des grossesses à risques et la prise en charge des naissances difficiles. Le programme de néonatalité qui relève de la médecine appliquée au nouveau né (zéro à 28 mois), c’est-à-dire la période la plus sensible de l’être humain, postule que les soins périnataux doivent être réglés en continuité aux côtés de la mère. Le professeur Djamil Lebane prévient que l’exécution du programme triennal, mis en place par les pouvoirs publics, doit entraîner une mobilisation et notamment de la société civile. Ce n’est pas le cas actuellement, regrette l’orateur. Le programme en outre stipule la mise en place de toute une organisation au niveau des unités de soins et la formation de spécialistes, une mise aux normes qui a un coût humain et financier. Beaucoup reste à faire, est-il estimé, mais il y a des résultats encourageants en termes de diminution de la mortalité infantile.

Des enfants en moins grand nombre mais sains

Aujourd’hui, les couples veulent des enfants en moins grand nombre que par le passé, mais sains, affirme le professeur Djamil Lebane.
Il faut donc partir de cette réalité, comme il faut former des spécialistes aux réalités de la médecine périnatale et néonatale d’aujourd’hui. Là est le défi. Il est insupportable de regarder une mère mourir en donnant la vie. C’est un cri d’alarme que lance le professeur Djamil Lebane, pour frapper les consciences et mobiliser toutes les énergies autour du programme mis en place par le ministère de la Santé. Il faut organiser les salles de naissances, note l’orateur. C’est fondamental, ajoute-il. Tous ceux qui pratiquent au sein de salles de ce type doivent impérativement connaître l’ensemble des gestes qui consistent à préserver la vie de la mère, comme celle du nouveau-né. La normalisation est en cours.

L’éminent spécialiste a cité, entre autres initiatives allant dans le sens de la préservation de la vie, l’initiative “les Amis des bébés”, initiative prise sur le plan international et cautionnée par les Chefs d’Etat.

L’allaitement maternel au titre des objectifs mondiaux

L’allaitement maternel figure parmi les 25 objectifs de la déclaration mondiale. Des rencontres à échelle nationale ont été également initiées pour sensibiliser les gestionnaires et professionnels de la santé à ce dossier hypersensible de la périnatalité et de la néonatalité.
L’orateur a cité aussi la méthode dite : kangourou, lancée en Algérie, qui est née de l’organisation d’un séminaire international initié par l’organisation qui porte le nom de ce programme KMC. La maternité d’Oran doit être labellisée dans le cadre de ce programme qui a vu l’intervention de spécialistes étrangers au niveau d’unités hospitalières nationales pour en rappeler l’intérêt et l’importance.

Ce programme se singularise par une alimentation des nouveaux-nés à la seringue et ne nécessite pas, selon le Pr Djamil Lebane, de grosses installations, d’où la facilité de sa mise en place dans les structures spécialisées. On a demandé à tous les hôpitaux d’intégrer cette méthode dans les soins. L’orateur en est venu à évoquer le problème fondamental de la formation et notamment de la formation post-graduée qu’il faudra, répète-t-il, adapter aux réalités de la population d’aujourd’hui. Dans les pays développés, pour de tels programmes, les 3/4 des budgets sont consacrés à la formation. C’est primordial.

En termes d’évolution de la mortalité infantile dans notre pays, en 1999, elle se situait à hauteur de 39,4 pour 1.000, en 2006, 26,9 pour 1.000 et les prévisions pour 2007 donnent le chiffre de 24,7 pour 1.000. Pour le Pr Djamil Lebane, l’évolution de la mortalité infantile dans un pays est révélatrice de la réussite ou de l’échec des programmes de santé. La projection pour 2015 donne 13 pour 1.000.

On peut aller à ce résultat si les pouvoirs publics prennent conscience de l’importance qu’il y a à accorder à la formation. Pour des pays comme Singapour, le taux est de 2,29, la Suède 2,76, Hongkong 2,95, Sierra Leone 14. La mortalité néonatale reste encore importante dans notre pays et notamment la mortalité néonatale précoce, d’où l’urgence de mesures à prendre inspirées du programme actuellement en cours. Le handicap est notamment un lourd fardeau.

96% des mamans accouchent dans les structures hospitalières

Quatre-vingt-seize pour cent des mamans accouchent dans nos structures dont il faut impérativement améliorer le fonctionnement pour faire baisser les taux de mortalité. La généralisation des soins obstétricaux d’urgence est indispensable, si l’on veut réduire les risques.

L’Algérie a les moyens de mener à bien son programme

Le directeur du bureau de l’Unicef à Alger, M. Raymond Jausseu, présent à cette conférence, relevait qu’il est attendu des résultats significatifs de ce programme triennal. L’Algérie, affirme-t-il, a la capacité, les moyens humains et financiers pour réduire la mortalité infantile et maternelle. On ne peut pas jouer avec la vie des autres, relève le directeur du bureau de l’Unicef à Alger.

Les conventions internationales des droits de l’enfant commencent avec le droit à la vie. Pour nous, à l’Unicef, c’est aussi un objectif du millénaire important à atteindre. Réduire d’au moins la moitié, équivaut pour atteindre cet objectif, d’avoir une stratégie de soins de santé.

Nous continuons, pour notre part, à accompagner le programme mis en place par l’Algérie. Il permet de faire un audit sur la mortalité infantile et maternelle et de savoir ce qui n’a pas bien fonctionné.

Absence d’implication de la société civile

Pour le Pr Djamil Lebane, pour un programme de cette envergure, il n’y a pas d’implication de la société civile, ce qui est en soi dramatique. On a l’impression qu’un tel programme n’a d’intérêt que pour le ministère de la Santé. A l’étranger, rappelle encore une fois l’orateur visiblement consterné par le constat qu’il fait de la situation au niveau local, ce sont des personnalités, des femmes en particulier qui boostent de tels programmes. Logiquement, la présence du ministère de la Santé pour de tels programmes est de leur donner la touche de la professionnalisation. Pour vulgariser le programme, l’aide de la société civile est primordiale. On ne peut continuer comme cela, relève l’orateur.

Il s’agit d’une responsabilité morale collective. Le poids de la mortalité est insupportable alors qu’avec les moyens que l’on a, on peut faire beaucoup de choses. Les gens doivent prendre conscience de la réalité qui est la nôtre aujourd’hui. Il faut avancer et on ne peut le faire qu’avec la contribution de tous. Il y a certes des insuffisances, mais la volonté de faire diminuer la mortalité infantile et maternelle est entière. Il faut se mobiliser avec les services du ministère pour au moins sauver des vies qui peuvent être sauvées si on s’y prend à temps. Il faut rappeler que 650 femmes meurent des suites d’accouchement par an, ce qui est énorme.

Dans le débat, les intervenants sont revenus sur certains aspects développés par le conférencier. S’agissant de la mortalité maternelle, elle représente 9 à 10 % de la moyenne générale. S’agissant des unités kangourou, à propos d’une question sur le sujet, même si les couveuses étaient gratuites, relève l’orateur, le développement des soins par la méthode kangourou n’a rien à voir avec les méthodes conventionnelles. Il s’agit d’une méthode qui a fait ses preuves.

A l’hôpital Mustapha, la méthode a été validée. Il faut faire l’effort d’équilibre des moyens. Le professeur Djamil Lebane a évoqué suite à une question, la nécessité d’une coordination entre les spécialistes chargés d’intervenir dans l’accouchement entre l’obstétricien, le pédiatre et le néonatologiste. C’est une responsabilité partagée. On n’en est pas là encore chez nous. C’est de toute façon de cette coordination que va dépendre la réduction des décès et des handicaps. A propos de césarienne, dont on constate la généralisation, le professeur Djamil Lebane, constate qu’au-delà de 20 %, c’est une hyperinflation. A propos de l’émergence des cliniques privées et de leur intégration dans le programme, le professeur fait remarquer qu’un programme national de soins ne s’adresse pas au secteur public seulement, mais intègre l’ensemble des intervenants, privés comme publics.
Tout le monde est concerné par le programme. Il faut tout simplement s’aligner sur les normes. La santé du citoyen est répartie en termes de prise en charge entre le public et le privé. Ceci étant, dans la prise en charge des soins, on pense beaucoup plus à la femme qu’au bébé. Une fois coupé le cordon ombilical, il n’y a pas de suivi.

Au sujet de l’horizon 2015, c’est après l’exécution du programme triennal que seront dégagés les chiffres pour 2015, affirme l’orateur. Pour le professeur, Lebane, la meilleure information c’est le service rendu. Il faut toujours se remettre en question, se mettre aux réalités de 2007, relève d’un vaste programme.

T. M. A.

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