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Maroc Neurologie : Zoom sur l'épilepsie ; Il s'agit sans aucun doute d'une des maladies non transmissibles les plus fréquentes

Le matin | Maroc | 13/11/2007 | Lire l'article original

Près de 374.000 personnes seraient épileptiques au Maroc d'après une étude faite à Casablanca. Si dans les pays occidentaux la prévalence se situe entre 0,5 et 0,8%, dans les pays en développement, elle varie entre 1 et 5%. Au Maroc, elle est de 1,1%. r, malgré le nombre élevé de malades, l'épilepsie est toujours aussi méconnue et la prise en charge fait défaut. Le point sur cette pathologie trop longtemps restée mystérieuse.

« L'épilepsie est une affection chronique neurologique qui se caractérise par la récurrence de crises épileptiques paroxystiques, résultant d'une activité électrique anormale d'une population neuronale du cortex cérébral (couche externe du cerveau). C'est l'une des maladies non transmissibles les plus fréquentes dans le monde », explique Pr Najib Kissani, chef du service de neurologie à l'Hôpital Ibnou Toufail, Marrakech.

Connaître les causes de l'épilepsie n'est pas une mince affaire du fait qu'il existe différentes épilepsies.
On distingue les épilepsies idiopathiques définies par leurs caractères cliniques et électro-encéphalographiques, sans cause organique, répondant à un facteur génétique ; les épilepsies cryptogéniques ne répondant à aucune cause explicable par les antécédents et/ou décelables par les moyens diagnostiques actuels et, enfin, les épilepsies symptomatiques dues à des lésions cérébrales, fixées (séquelles de traumatismes crâniens, d'encéphalite…), ou évolutives (tumeur du cerveau ou une maladie cérébrovasculaire), ou encore secondaires à des troubles métaboliques. Il y a également le cas des épilepsies tardives survenant après l'âge de 25 ans.

Les symptômes de l'épilepsie sont généralement les crises. Elles sont soit généralisées soit partielles. Les premières sont les plus graves. Ce sont les crises tonico-cloniques qui touchent tout le corps avec des attitudes toniques, puis cloniques, suivies d'une phase de relâchement, avec fréquente fuite d'urine et morsure de langue. Après la crise, le malade a une amnésie totale de la crise et une longue phase post-critique survient avec des courbatures et une somnolence excessive. «Il y a aussi les absences (suspension de la conscience pendant quelques secondes à une minute). Très fréquentes chez l'enfant et l'adolescent, elles passent souvent inaperçues alors qu'elles demandent un traitement codifié», précise le Pr Najib Kissani.

Les crises partielles témoignent, quant à elles, d'une irritation partielle du cortex cérébral. Leur expression dépend de la partie du cortex en question, elles peuvent être motrices (contractures d'une partie du corps), sensitives (fourmillement..), visuelles (scintillements..), psychologiques (troubles de mémoire, du langage…, etc. Tous ces signes surviennent par crises, sont brefs dans le temps (quelques secondes à quelques minutes) et, surtout, se répètent de la même manière (stéréotypés). Le diagnostic d'une crise d'épilepsie repose sur la description scrupuleuse et précise du déroulement de la crise. Seul le récit du malade et/ou de son entourage permettra d'apprécier l'existence de signes évocateurs de la maladie, tels que les mouvements convulsifs, les pertes de connaissance, les chutes, les absences, le relâchement des sphincters, les automatismes gestuels… L'électroencéphalogramme (EEG : enregistrement de l'activité électrique cérébrale) montre ensuite les anomalies typiques de l'épilepsie. L'EEG a aussi un intérêt dans la surveillance thérapeutique ou évolutive des épilepsies. Le diagnostic de la cause de l'épilepsie se fera, quant à lui, au moyen de techniques neuroradiologiques, comme le scanner, et surtout par l'imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRM).

Quant au traitement, le neurologue prescrit généralement une monothérapie, c'est-à-dire un seul anti-épileptique qui réduira la fréquence des crises.
Des associations de médicaments seront proposées en cas d'échec de la monothérapie. «Si quelqu'un assiste à une crise d'épilepsie, il faut rester calme. Il faut noter l'heure précise, dégager l'espace autour de la personne, protéger la tête en plaçant un coussin ou un vêtement replié sous la tête, desserrez ses vêtements, col, ceinture… Et dès que possible, il faut mettre la personne en position latérale de sécurité», conseille Najib Kissani.

Le recours à la chirurgie est également envisageable dans le traitement de l'épilepsie. Celui-ci comporte 3 volets : le traitement chirurgical curatif destiné aux épilepsies en rapport avec des tumeurs ou des lésions cérébrales curables ; le traitement palliatif qui vise à réduire la propagation des décharges et donc la sévérité de certaines épilepsies ou à enlever une partie du cerveau qui occasionne les crises sans qu'elle soit fonctionnelle du fait d'une souffrance ou d'une malformation et, enfin, le traitement chirurgical fonctionnel qui consiste, quant à lui, d'une part à identifier précisément le foyer épileptogène, c'est-à-dire la zone cérébrale à l'origine des crises et, d'autre part, décider si cette région peut être réséquée. Grâce aux progrès scientifiques réalisés ces dernières années, il est aujourd'hui possible d'améliorer le sort des malades épileptiques.
Seul hic : le manque de structures et la cherté des médicaments au Maroc !

L'épilepsie au Maroc

Selon deux études menées par l'Association marocaine contre l'épilepsie (AMCEP) à Casablanca en 1999 et à Marrakech en 2002, il a été relevé que respectivement 64% et 77% des épileptiques sont allés voir un fkih ou un marabout au moins une fois. Le recours à de telles pratiques est dû à la sous-médicalisation, l'ignorance, l'éloignement des structures de soin et le manque de moyens. En effet, le Maroc ne compte que 80 neurologues pour tout le pays, dont plus de 50% concentrés au niveau de l'axe Casa-Rabat. Certaines villes n'ont aucun neurologue, ni privé ni public, comme c'est le cas à Ouarzazate, Azrou, Khénifra, Taza, Taroudant, Essaouira, Ouazzane, Chaouen, Taroudante, Dakhla… Seuls 4 CHU (Rabat, Casa, Marrakech et Fès) sont aujourd'hui en mesure de prendre en charge les patients.

La cherté des médicaments est également à signaler ainsi que le manque de formation des médecins généralistes. «Ajouter à cela, le ministère de la Santé ne reconnaît pas l'organicité de cette maladie neurologique. L'épilepsie a été affectée à la direction des maladies mentales, alors qu'il ne s'agit pas d'une maladie psychiatrique», déplore Najib Kissani, président de l'AMCEP. La prise en charge de l'épilepsie au Maroc a donc encore bien du chemin à faire. Espérons qu'avec l'avènement de Yasmina Baddou à la tête de ce ministère les choses iront plus vite. A bon entendeur… !

Par Dounia Z. Mseffer

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