Revue de presse

Les praticiens sont unanimes à dire qu’à travers la cigarette l’homme se situe. Il est urgent, selon eux, de mettre en place toutes les mesures nécessaires pour lutter contre ce phénomène. Du côté des praticiens, la mise en place de consultations antitabacs est l’une des premières mesures. Elles seront généralisées à toutes les structures sanitaires et précisément aux services ORL, de pneumologie et de cardiologie. Ce qui motivera les fumeurs à arrêter de fumer. Ce qui permettra à beaucoup de personnes des maladies graves telles que les maladies respiratoires, les cancers bronchiques et du larynx. Ce dernier est considéré comme la pathologie cancéreuse la plus fréquente. « 100% des patients étaient des fumeurs », a précise le professeur Zemirli, chef du service ORL à l’hôpital de Beni Messous.

Il signale que « la laryngectomie, c’est-à-dire l’ablation du larynx, reste la seule intervention pratiquée ». Pour ainsi éviter de telles complications, il recommande à tous les fumeurs présentant une dysphonie de consulter un médecin orl. Le cancer du larynx, qui représente une incidence de 2% pour 100 000 habitants, selon le docteur Saheb, constitue un véritable problème de santé publique. Le service du CHU de Beni Messous pratique en moyenne trois à quatre opérations par mois, nous a-t-il confié en marge de la journée. Ce qui représente un nombre important aux yeux du docteur Saheb. Interrogé sur le sort des malades à qui on a pratiqué une laryngectomie, le docteur Saheb souligne qu’un implant phonatoire est placé après l’intervention chirurgicale ou ultérieurement pour certains malades et d’autres ne nécessitant pas cet appareil sont suivis pour une rééducation orthophonique. « Cet implant n’est pas un larynx artificiel, mais il permet juste de compenser la perte phonatoire. Cet implant est remplacé tous les six mois ou une année », nous a-t-il expliqué en signalant que le coût de l’implant revient à près de 22 000 DA. Les participants à la journée ont ainsi insisté sur la sensibilisation et l’information sur les ravages du tabagisme.

Le travail doit être fait, selon eux, dans tous les secteurs. Le comité de lutte antitabac de Beni Messous s’engage à mettre un plan d’action qui vise à sensibiliser les personnels médicaux et non médicaux de l’hôpital, la création d’une consultation spécialisée et le sevrage tabagique dans les services concernés, l’application stricte dans le CHU de toutes les lois existantes en matière d’interdiction de fumer. Le président de comité a plaidé pour la multiplication des journées d’information et l’initiation d’une formation continue en direction des médecins généralistes et spécialistes aux méthodes de sevrage tabagique. Rendez-vous est pris pour la journée mondiale contre le tabac.

Djamila Kourta

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