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Des experts encouragent le partenariat dans le domaine de la recherche génétique

El Moudjahid | Algérie | 03/11/2007 | Lire l'article original

Les 1ères Journées de génétique des pathologies humaines se sont ouvertes hier à Alger avec l’ambition de créer un partenariat entre les chercheurs algériens expatriés à l’étranger et les nationaux dans le domaine de la recherche génétique médicale. Organisées à l’initiative de Mustapha Bensaada, chercheur installé en France, cette rencontre de deux jours a pour objectif, selon lui de "créer une dynamique de recherche en génétique et susciter des programmes de politique générale en la matière". Il a dans ce sens plaidé pour "une prise de conscience de la part des pouvoirs publics pour la mise en place d’un plan Marshall pour lancer les bases d’une stratégie fondamentale de la recherche scientifique". Tout en relevant le grand "fossé" existant entre l’Algérie et les pays développés dans le domaine de la recherche scientifique, particulièrement en génétique, le même orateur a néanmoins salué les efforts faits dans le pays »louables mais limités", estimant que le fossé "peut être rattrapé vue les compétences existantes".

De son coté, la ministre déléguée à la Recherche scientifique Mme Souad Bendjaballah, a affirmé que cette rencontre constitue une "opportunité qui concourt à l’amélioration de la qualité des soins". "L’enjeu est de passer à présent à une étape qualitative de la recherche pour assurer des soins de qualité aux malades pour des coûts moindres", a-t-elle affirmé. Elle a dans ce contexte souhaité voir la création d’une "synergie" entre la recherche fondamentale (universités) et clinique (CHU), réaffirmant la mise en place prochainement de pôle de recherche en biologie moléculaire à Oran, Constantine et Alger.
Le docteur Labiedh Messaouda Maria, généticienne de la première heure, a affirmé pour sa part que la recherche en génétique est embryonnaire dans le pays, en dépit du "grand engouement" constaté chez les nouvelles générations de médecins et professeurs de médecine.

Selon elle, la mise sur rails de la recherche génétique impose d’abord la mise en place d’unités de cyto-recherche avec application caryotype, précisant au passage que la trisomie 21 et l’infertilité masculine constituent les pathologies génétiques les plus fréquentes en Algérie. Afin d’engranger des résultats notables dans ce domaine, elle a proposé une stratégie fondée sur un triptyque : "cibler, polariser et créer des réseaux de recherche pour chaque pathologie génétique comme cela se fait par ailleurs". Elle a au demeurant relevé avec satisfaction les progrès réalisés dans la recherche ontologique et hématologique.

Ces progrès ont été également soulignés par le professeur Oukaci Youcef du Centre Pierre et Marie Curie (CPMC-centre de lutte anti-cancer), qui a indiqué que l’année 2008 sera une année charnière et importante pour la recherche génétique en Algérie.
Il a précisé que pour certains segments, la recherche génétique est déjà largement entamée tels que les cancers du sein, du colon (CPMC), à l’hôpital de Blida et de Constantine, à l’hôpital de Ben Aknoun pour le retard mental et de neurologie au CHU Bab El Oued.

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