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Maroc Doukkala : Quand le secteur de la santé est malade ; Vers la construction d'un nouveau centre hospitalier

Le matin | Maroc | 26/10/2007 | Lire l'article original

La population d'El Jadida ne cesse de croître d'année en année, ses besoins sont de plus en plus nombreux et divers, et ses exigences, même les plus élémentaires, se font de plus en plus pressantes. Parmi les exigences qui semblent prioritaires, figure le droit à la santé. Pourtant, ce n'est pas évident quand on visite certains hôpitaux et cliniques des Doukkala. Et force est de constater que beaucoup d'entre eux ne correspondent pas à l'attente de cette population. Tant sur le plan de la qualité des soins que de l'accueil, des locaux ou des équipements. Avec, en outre, un personnel insuffisant et quelques fois insuffisamment motivé. L'hôpital provincial Mohammed V, avec des pavillons vétustes datant pour la plupart de l'époque coloniale et n'ayant connu aucun aménagement depuis les années 80, cet hôpital ne peut faire face à la demande croissante d'hospitalisations. En outre, il n'est pas rare d'observer un manque d'entretien et d'hygiène, ce qui accentue les risques de contamination et d'infections, particulièrement en cette période de sécheresse. La salle d'attente ressemble un corridor des horreurs.

Avec des patients, arrivés dans un état pitoyable, attendant indéfiniment qu'on veuille bien les prendre en consultation, souvent debout durant des heures, faute de sièges ou de bancs en nombre suffisant. Certains d'entre eux poussent des cris de douleur que personne, parmi le personnel soignant trop occupé ailleurs, ne semble entendre. Souvent aussi, l'atmosphère est lourde : On sent l'angoisse prête à se transformer en révolte. Le temps d'attente est trop long, la misère humaine trop grande, la douleur de certains malades trop intense….Alors, un mot déplacé, prononcé sous la force de l'inquiétude, et voilà des patients au bord d'une rixe.

Et l'infirmier de service, faisant office de vigile, semble dépassé. Et n'a pas les moyens de faire autrement. Certains, las d'attendre, quittent les lieux, s'en remettant à Dieu ! Les anecdotes dramatiques seraient trop longues à rapporter. On en aurait la nausée…Des personnes grabataires qui gémissent, des jeunes filles qui tombent en syncope, des mères affolées de voir leur enfant au bord de l'au-delà. Des membres bandés, des visages saignants, des pleurs qui vous arrachent le cœur.

La misère au-delà de toute limite….Et ce jeune homme qui arrive, victime d'un accident de circulation, ou ce vieux qui, de son fauteuil roulant a fait une chute et qui pleure sans pouvoir cacher ses larmes… Leur état nécessite une intervention d'urgence. Mais y a-t-il des urgences, face à tant de besoins ? Ce patient, tout abîmé, a eu de la chance, il sort du cabinet du médecin. Il vient d'être consulté, il ne mourra pas aujourd'hui !

Le pire, c'est que nous n'osons même pas blâmer en quoi que ce soit le personnel de l'hôpital; c'est un système et il en fait partie. Ces agents hospitaliers ne font que réagir de leur mieux aux conditions inhumaines qui leur sont imposées dans l'exercice de leur métier. Alors, les malades qui en ont les moyens, préfèrent se rendre dans des cliniques privées locales ; d'autres iront à Casablanca. Et c'est vrai que les cliniques privées se sont multipliées à El Jadida.

Beaucoup d'entre elles ont le vent en poupe car elles offrent des conditions d'hébergement et de soins très confortables. Et, comme le secteur sanitaire public ne répond plus aux attentes des Doukkalis, «le racolage» des malades vers le secteur privé par certains praticiens du secteur public a pris des proportions alarmantes. Telle est l'amère réalité vécue par des centaines de malades.

Pourtant, celles ou ceux qui prennent généralement le chemin de l'hôpital, pour des soins, une intervention chirurgicale, des analyses médicales ou radiologiques, sont issus des couches les plus démunies, autrement dit, ceux qui ne peuvent se permettre des soins spécialisés en médecine privée. Malheureusement, c'est précisément cette classe sociale qui est confrontée à ce phénomène qui finit par gangrener le secteur médical. Le secteur de la santé des Doukkala attend donc d'être réanimé de toute urgence. Pas seulement dans la ville d'El Jadida, mais aussi dans de grands centres urbains de la province, où le pire côtoie souvent le meilleur.

C'est pourquoi, il est primordial de construire dans de brefs délais un grand hôpital digne de ce nom pour répondre aux besoins sanitaires urgents et primordiaux d'une population sans cesse croissante. Beaucoup attendent avec impatience la construction de ce centre hospitalier régional d'El Jadida qui sera équipé d'un héliport et dont l'édification est prévue à la place du souk hebdomadaire, sur une superficie de 6 ha, avec un coût de l'ordre de 60 millions de dirhams.
Le privé et les prix exorbitants
Le secteur privé n'est pas à l'abri de critique, loin s'en faut. Dans certaines cliniques, on pratique des prix exorbitants, défiant toute décence. Dans d'autres, on ne se soucie guère de la santé des malades, ni encore moins de la qualité des soins prodigués. Certains patients ont payé de leurs vies certaines pratiques, qu'on ne peut en aucun cas qualifier de «médicales».

Le malade qui pourrait quitter la clinique 2 ou 3 jours après son intervention chirurgicale est contraint d'y rester 8 à 10 jours sous prétexte qu'il doit rester sous surveillance post-opératoire….et la facture d'hospitalisation s'alourdit d'autant . Tel autre, victime d'un mauvais diagnostic ou celui-là d'une opération inutile ou injustifiée.

Sans compter les examens exploratoires, radiologiques ou biologiques que le médecin prescrit en exigeant qu'ils soient pratiqués dans tel cabinet privé et pas dans tel autre…Faut-il croire à une possible collusion entre praticiens ? Tel médecin conseillera à son malade d'aller se faire opérer dans telle clinique : Il a un pourcentage sur le montant de l'opération…

Le malade n'est souvent qu'un objet que l'on se renvoie d'un cabinet médical à l'autre. Une affaire de commission… !

Abdelmajid Nejdi

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