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Algérie Typhoïde, néphrite aiguë, leptospirose, rage. Pourquoi ces maladies de pays sous-développés ?

El Watan | Algérie | 17/10/2007 | Lire l'article original

Après Djelfa, Tiaret et Jijel, c’est maintenant El Oued qui compte ses malades. Au total, depuis cet été, 102 personnes ont contracté la fièvre typhoïde. Un bilan à ajouter aux victimes de la néphrite aiguë qui a touché Sidi Bel Abbès ou de la leptospirose à Aïn Témouchent. Les spécialistes de la santé que nous avons contactés sont révoltés : pour eux, si aujourd’hui l’Algérie n’arrive pas à vaincre ces maladies, la responsabilité est celle des pouvoirs publics.

Manque de campagnes de sensibilisation, système de veille défaillant et négligence en matière d’hygiène. Autant de questions sur lesquelles le ministère de la Santé reste silencieux. Des autorités qui communiquent au compte-gouttes, des contrôleurs sous-valorisés, un réseau d’alerte déficient… Alors que vingt-huit nouveaux cas de fièvre typhoïde ont été enregistrés depuis la semaine dernière dans la wilaya d’El Oued, nous avons demandé à des spécialistes de la santé d’analyser les raisons pour lesquelles l’Algérie est confrontée depuis le début de l’été à des maladies telles que la typhoïde, mais aussi la néphrite aiguë, la tuberculose, la leptospirose ou la rage. Ecœurés par le traitement de la situation sanitaire, ils ne mâchent pas leurs mots. Pour eux, ces maladies de pays sous-développés, sont pour la plupart une conséquence de la négligence des pouvoirs publics. Ils sont aussi d’accord pour dire que l’on peut s’estimer heureux. Le bilan pourrait être beaucoup plus lourd. A quels facteurs imputer l’émergence ou la réermergence de ces maladies ? Revue en détail.

  • A l’insalubrité ? Oui. A l’OMS, on nous explique qu’il faut voir les choses en face. « Les maladies à transmission hydrique sont surtout liées à un problème de développement », résume un agent interrogé au bureau d’Alger. « Il suffit de constater l’état des habitations », ajoute Ahmed Chérif Benguedda, docteur à l’Institut Pasteur. « On peut dire sans exagérer que 80% des vides sanitaires du pays sont inondés faute d’entretien. Les canalisations d’eau potable passent à côté des celles des égouts, il suffit d’une fuite et toute l’eau est contaminée. Inutile de se demander comment les gens attrapent la typhoïde... » Ces canalisations deviennent ensuite les lieux de prédilection pour les pontes de moustiques. Les larves trouvent de quoi se nourrir. « Encore heureux que nos modes alimentaires nous protègent ! Si on était au steak saignant et au poulet juste saisi, ce serait l’hécatombe ! »

  • A une recrudescence mondiale qui touche aussi l’Algérie ? Oui, en tout cas pour la tuberculose. L’Algérie n’est pas le seul pays concerné : il y a de plus en plus de cas partout dans le monde. « Sa réapparition est à jumeler à l’épidémie du sida et plus exactement à l’affaiblissement du système immunitaire », explique le docteur. « Les souches sont aussi devenues plus résistantes, consécutivement à des traitements mal suivis », ajoute le professeur Claude Chastel, épidémiologiste et virologiste. Et cela, s’accordent à dire les experts, malgré un programme national de lutte de référence.

  • Au manque de campagnes de prévention ? Oui. « Si les gens étaient sensibilisés à se laver régulièrement les mains, à laver correctement leurs légumes, on n’en serait probablement pas là, précise-t-on à l’OMS. Une population bien éduquée et des programmes bien appliqués permettraient de réduire les risques de 50%, surtout pour les maladies à transmission hydrique. » Interrogé sur la question, le professeur Larbi Abid confie : « Je pense, concernant les cas d’hantaviroses de Sidi Bel Abbès, que les autorités sanitaires avaient soupçonné l’étiologie virale dès le début mais reconnaître qu’il s’agit d’une zoonose transmise par des rongeurs (très certainement les rats des villes qui pullulent dans nos cités) c’est reconnaître l’échec de la politique de prévention. Même si on répète depuis quelques années que l’Algérie est un pays de transition épidémiologique avec une diminution notable des maladies infectieuses, l’apparition ou la réapparition d’affections qui étaient au-devant de la scène au XIXe siècle, nous interpelle pour ne jamais baisser la garde, ajoute-t-il. C’est, entre autres, le relâchement des mesures préventives qui est à l’origine de la multiplication des foyers de maladies infectieuses et à transmission hydrique tout au long de l’année. »

  • A la négligence des pouvoirs publics ? Oui. « Les maladies à transmission hydrique, zoonoses ou toxi-infections, ne sont que le réceptacle des dysfonctionnements de la distribution de l’eau, des aliments et de l’absence de prise en charge des problèmes, résume Ahmed Chérif Benguedda de l’Institut Pasteur. Le contrôle des toxi-infections, par exemple, relève des ministères du Commerce et de l’Agriculture. Le personnel est formé et il existe des laboratoires, mais la couverture nationale n’est pas évidente. Le statut des contrôleurs n’est pas non plus motivant. » Même discours du côté de l’hôpital. « Cela s’explique par le laisser-aller global, regrette le professeur Larbi Abid à Bologhine. En effet, avec les premières pluies, nous sommes en train de constater des inondations, des décès…
    Vous remarquerez que c’est le moment que va choisir l’APC pour procéder au nettoyage des avaloirs. C’est exactement la même chose pour les bureaux d’hygiène communaux qui ne jouent pas du tout leur rôle, soit parce qu’ils n’ont pas les moyens matériels et humains, soit parce que la législation algérienne ne leur donne pas les prérogatives leur permettant d’agir efficacement. » A Djelfa, où s’est déclarée cet été une épidémie de typhoïde, la commission nationale des maladies à transmission hydrique aurait rendu un rapport mettant en cause l’Algérienne des eaux au même titre que les régies communales.

  • A un système d’alerte déficient ? Oui. « Même si le système de riposte de l’Algérie reste valable — des experts sont envoyés en missions dans les foyers des maladies — on ne sait pas pourquoi l’information ne parvient jamais à temps », relève un expert.

  • Aux changements climatiques ? Non. Les scientifiques s’interrogent uniquement pour certaines maladies émergentes, c’est-à-dire qui n’existaient pas auparavant dans certaines zones. A l’instar du chikungunya en Italie, où les hivers moins froids sont favorables à l’épanouissement des moustiques. Pour les maladies comme la typhoïde ou la leptospirose, dues à des bactéries, le réchauffement climatique n’est pas en cause.

Mélanie Matarese

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