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Maroc Quel avenir pour l’hôpital ?

Albayane | Maroc | 10/09/2007 | Lire l'article original

Le réseau hospitalier public est composé de près de 122 hôpitaux qui totalisent une capacité litière qui est estimée à 24.360 lits (soit moins d’1 lit/1000 habitants). Cette capacité hospitalière a connu une augmentation de plus de 8000 lits entre 1960 et 1997 ce qui représente 80% de la capacité litière nationale. Mais, elle reste plus lente que la croissance de la population générale. De même que la distribution des lits laisse apparaître une grande iniquité entre régions et entre milieux. Près de 6.000.000 de personnes fréquentent annuellement les hôpitaux publics (soit 0,2 Contact/hab./an). Plus de la moitié de ces contacts sont des urgences.

Malgré leur Insuffisance, les lits hospitaliers sont sous-utilisés avec un taux moyen d’occupation de 56%.
Le renforcement du réseau hospitalier se fait dans le cadre de la réforme hospitalière qui prévoit la modernisation des hôpitaux et le développement de leur autonomie.

En finir avec le laxisme et le clientélisme

L'hôpital porte en lui la double exigence de l'excellence et de l'hospitalité, qui lui impose d'offrir à tout malade, sans distinction, les meilleurs soins. Fidèle à sa vocation, il doit être un lieu d'humanité, un lieu de fraternité tout en demeurant à l'avant-garde de l'innovation médicale, dans un univers marqué par l'accélération du progrès des connaissances scientifiques et des technologies, il doit non seulement évoluer, comme il l'a toujours fait en s’adaptant du mieux qu’il a pu en fonction des moyens mis à sa disposition, mais aujourd’hui l’hôpital doit non seulement évoluer, mais cette évolution doit se faire de plus en plus vite, c’est une véritable course contre la montre qui exclue les moins performant. Il y va de l’avenir de nos hôpitaux à l’heure de l’AMO qui est effective depuis 2005 Ce grand projet sociétal va permettre à l’hôpital public d’envisager la concrétisation de grands chantiers, de rendre l’hôpital performant et compétitif face au secteur privé, mais sous certaines conditions qui ne sont malheureusement pas toutes réunies, ce qui n’est pas de bonne augure.

Pour assurer l'avenir de l'hôpital, il est indispensable de sortir de l’état de léthargie dans lequel sont certaines structures hospitalières qui se plaisent dans la médiocrité, il faut envisager des actions sérieuses quitte à chambouler certaines pratiques qui n’ont rien apporté, ces actions réformatrices doivent s'inscrire dans la durée et englober les différents aspects négatifs qui minent la bonne marche de nos hôpitaux, il convient à cet effet de mettre un terme au clientélisme, aux pratiques peu regardantes, aux agissements contraires au bon sens.

Il faut prendre du recul, anticiper les difficultés, concevoir une véritable ambition hospitalière. La réforme hospitalière initiée par le ministère de la santé en 2005 s'inscrit dans cette approche. Telle qu’elle a été conçue la réforme hospitalière puise son inspiration aux sources du service public pour faire en sorte que nos hôpitaux soient des lieux d’excellence en matière de soins. Pour réussir ce challenge il y a le prix à payer, il ne faut donc pas hésiter pour prendre les mesures qui s’imposent.

À l’écoute des usagers

Pourtant tout n’est pas sombre. Les espoirs sont permis grâce aux actions qui sont entreprises ici et là. Ce sont les efforts croissants de formation continue. C'est l'évaluation scientifique des pratiques. C'est l'accréditation comme l’a si bien expliqué le ministre de la Santé. Ce sont des études médicales adaptées aux besoins du nouveau siècle. Ce sont des moyens pour intégrer les nouvelles technologies au fur et à mesure de leur apparition. Mais c'est aussi une meilleure reconnaissance des droits des personnes hospitalisées, plus de temps consacré à leur écoute, à l'explication de la maladie, de son traitement, de son évolution, c'est la prise en compte de la douleur, l'intérêt porté à chaque personne, à sa famille, l'ouverture à de nouveaux besoins.

La réforme hospitalière qui suit son cours, mais qui accuse tout de même un certain retard, s’est penchée sur tous ces aspects avec minutie et rigueur en tenant compte de la nécessité d’humaniser nos hôpitaux afin que l'activité hospitalière puisse conserver son sens profond au service de l'homme. L'hôpital doit veiller à ce que la spécialisation des actes et l'enchaînement des interventions qui concourent au diagnostic et au traitement ne fassent pas disparaître la prise en charge de la personne, dans son unité, il faut éviter que ne s’installent des démarches de travail à la chaîne. L'accompagnement attentif du malade, surtout quand il doit suivre des parcours médicaux longs et pénibles, son information coordonnée, sincère et complète, à toutes les étapes de la maladie, la présence d'une démarche éthique rendue clairement perceptible à chaque fois que se présentent des choix difficiles, le souci de parler à la famille, la volonté de transparence, le fait de ne jamais abandonner un malade même quand iol n'y a apparemment plus rien à faire, sont autant de signes de la primauté qui doit être donnée à la dimension humaine des soins.

L’hôpital public : un lieu de vie

La reconnaissance de cette primauté s'applique aussi à la prise en charge des nouvelles attentes et des nouveaux besoins que notre société exprime à l'égard du système de santé.
A cet égard, il convient de rappeler ici tous les problèmes de santé qui seront inhérents au vieillissement de notre population dans les 10 ou 20 ans à venir. Ces problèmes appellent la mise en place de services qui mêlent intimement aide à la personne, soutien affectif et psychologique, assistance médicale. Nous devons nous organiser pour y répondre. L’accueil des personnes âgées prend une place croissante dans les services hospitaliers au moment ou nous ne sommes pas préparés à ce genre de prise en charge qui souvent et très lourde et fort contraignante.

La prise en charge de la dépendance des personnes âgées pose aujourd’hui un réel problème de conscience, d’éthique et de déontologie mettant à rude épreuve les personnels de santé au moment où les structures sociales sensées prendre en charge ces personnes âgées brillent par leur démission et par leur refus pur et simple à assurer et a assumer leurs responsabilités. Il est temps qu'une nouvelle étape s'engage, que chacun puisse remplir ses missions et être à la hauteur des responsabilités qui sont les siennes, il est inconcevable qu’une structure sociale comme celle de Tit Mellil refuse de prendre en charge des personnes âgées qui n’ont pas où aller sous prétexte que le responsable de cet établissement n’a de compte à rendre à personne, dans ces conditions on aimerait savoir ce qu’en pense le ministre de tutelle ?

L’hôpital doit être un lieu de vie où l’accueil et la prise en charge des enfants doivent obéir à certaines règles.
Remettre l'homme au c¦ur de l'activité hospitalière, c'est enfin faire évoluer l'organisation des soins. Les médecins, les personnels infirmiers, s'accordent aujourd'hui sur la nécessité de contrebalancer la technicité croissante de l'activité hospitalière par un véritable «retour au lit du malade» à plus d’écoute, de compassion et d’humanisme qu’aucune technologie aussi sophistiquée soit elle ne saurait remplacer.

Démocratiser l’accès aux soins

Les nouvelles technologies ne doivent pas seulement apporter un surcroît de qualité et des garanties nouvelles de sécurité. Elles doivent aussi libérer du temps pour renforcer la présence humaine au chevet de celui qui souffre. La modernisation de l'hôpital offre une chance de mettre en place un meilleur service des personnes hospitalisées.
Rendre le progrès médical accessible à tous, c'est aussi mieux prendre en compte les réalités régionales. Il n’est pas acceptable que des Marocains ne soient pas soignés ou mal pris en charge pour la seule raison qu'ils habitent une région où l'offre de soins est insuffisante, mal coordonnée ou de moindre qualité.

Beaucoup reste à faire pour que la géographie hospitalière garantisse l'égalité de tous devant la santé. Une plus grande cohérence est recherchée depuis quelques années. À ce sujet, il convient de rendre hommage à la clairvoyance du ministère de la Santé qui s’emploie à corriger les grandes disparités qui existent entre les régions et entre hôpitaux. Un certain redéploiement quoique timide des moyens entre régions est en cours. Il doit être conduit avec sagesse. La politique hospitalière ne peut se réduire à une arithmétique. Le but qu’il faut rechercher est d’améliorer partout la qualité de l’offre de soins et son homogénéité.
Au moment où chacun s'accorde à reconnaître la nécessité d'améliorer la qualité du service public hospitalier dans les régions les moins bien dotées, il serait en outre paradoxal de remettre systématiquement en cause l'existence de services de proximité. Une relation doit être établie entre politique hospitalière et politique d'aménagement du territoire, il faut rapprocher les structures sanitaires de nos concitoyens là où ils se trouvent et non le contraire. Chaque citoyen doit pouvoir être accueilli et soigné à une distance raisonnable. Il n’est plus permis de laisser nos concitoyens livrés a eux-mêmes dans les régions difficiles d’accès, car, dans bien des cas, c’est les condamner d’avance.

Comme nous le constatons, l’hôpital est au centre des préoccupations de notre société. C’est vers lui que s’adressent les citoyens qui n’ont pas de moyens de se faire soigner en cas de maladie, c’est à l’hôpital qu’ils ont le plus de chance de s’en sortir.

L’hôpital c’est aussi des hommes et des femmes qui se dépensent au chevet des malades de jour comme de nuit, 7 jours sur 7, sans interruption, l’hôpital c’est aussi la souffrance, la fatalité, la mort , c’est aussi les grandes questions éthiques qui ne doivent pas le concerner tout seul , mais intéresser notre société toute entière .
Aujourd’hui, saisit-on toutes les chances qui s’offrent à chacun de nous ?

Par Abdelaziz Ouardighi

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