Accès aux sites pays Santé Maghreb en Algérie ALGERIESanté Maghreb au Maroc MAROCSanté Maghreb en Tunisie TUNISIE



encart_diam

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer la navigation et mesurer la fréquentation. Pour en savoir plus, cliquez ici


encart_diam_strides

Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays


vig_viral_facts


Vous souhaitez vous abonner à Médecine d'Afrique Noire, Médecine du Maghreb ou Odonto-Stomatologie tropicale ? Consulter des articles ? Rendez-vous sur le kiosque d'APIDPM - Plus d'informations


LE KIOSQUE APIDPM

Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue

Médecine du Maghreb
Consulter la revue

Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue


NEWSLETTER

Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.

Inscriptions et désinscriptions


Revue de presse

Trier les actualités par :

Maroc La réadaptation cardio-vasculaire à l’effort : Un traitement médical à part entière

L'Opinion | Maroc | 27/07/2007 | Lire l'article original

Quand on annonce à une personne qu’elle est porteuse d’une maladie cardiaque, la peur l’envahit, et plusieurs questions lui passent par la tête, les plus importantes : Comment traiter efficacement cette maladie ? Et est ce que je peux reprendre ma vie normalement sans craindre le pire ? Les maladies cardio-vasculaires représentent un véritable défi pour la santé publique que ce soit dans les pays développés ou dans ceux en voie de développement comme le Maroc, ils représentent 30 à 45% de mortalité, et comptent pour 34% des maladies de longue durée.

Les progrès en matière de traitement médical et chirurgical des maladies cardio-vasculaires a été sans précédant ces dernières années, mais il n’est pas encore à la porté de tous. Ce que plusieurs personnes ignorent, même au sein de la communauté médicale, c’est que depuis environ plus de trois décennies, de nombreux médecins cardiologues ou spécialistes en médecine physique et de réadaptation, se sont orientés vers la réadaptation cardio-vasculaire à l’effort, ils ont participé au développement d’une discipline dont l’intérêt, l’efficacité et le service rendu à la santé publique ne sont aucunement à démontrer particulièrement pour certaines maladies cardio-vasculaires comme les maladies des artères du cœur et les insuffisances cardiaques. La réadaptation cardiaque permet de diminuer de 42% les journées d’hospitalisation et de 30% la mortalité par accident cardio-vasculaire.

La réadaptation cardiaque est classiquement divisée en 3 phases : Phase I ou phase hospitalière, Phase II, correspond aux suites immédiats de l’hospitalisation, Phase III ou phase de maintenance.

La réadaptation cardio-vasculaire à l’effort part du principe que le cœur est avant tout un muscle qui a la fonction d’une pompe, son travail s’adapte aux différentes situations de la vie quotidienne, le cœur d’un coureur marathonien fatigue moins qu’un coureur du 5000 mètres et encore moins qu’une personne sédentaire. Il s’agit d’un entraînement physique certes, mais pas n’importe lequel. En réadaptation cardio-vasculaire médicale, on entraîne les malades pour qu’ils reprennent leurs vies d’avant la maladie ou l’incident cardiaque sans handicap ni appréhension. Il s’agit d’un programme complet avec un entraînement physique scientifique, contrôlé et adapté à la nature de la souffrance cardiaque, une éducation sanitaire pour une meilleure prévention secondaire (contrôler les facteurs de risque pour ne pas aggraver la maladie avérée ou refaire un autre incident cardiaque), un soutien psychologique et une surveillance médicale.

Concernant l’entraînement physique, on part des bases de la physiologie du muscle strié en particulier celui du cœur, il existe en effet trois principaux systèmes de recharge énergétique, et en fonction de ce qu’on veut développer comme système de recharge on choisit un entraînement précis.

L’éducation sanitaire vise à donner au patient des informations pratiques sur le bon suivi et le traitement des facteurs de risque (hypertension artérielle, diabète, troubles lipidiques, tabagisme, sédentarité, obésité), et sur la nature de l’activité physique qu’il faudra suivre régulièrement par la suite. Le soutien psychologique est souvent indispensable, car la dépression et l’anxiété sont fréquentes après un incident cardiaque.

Les indications actuelles de la réadaptation cardiaque sont bien codifiées, on retrouve : La Maladie coronaire qui regroupe toutes les conséquences cardiaques des lésions des vaisseaux du cœur, en partie ou totalement bouchées.
L’infarctus du myocarde (une partie du muscle cardiaque est nécrosé en raison d’une artère complètement bouchée, on parle vulgairement de crise cardiaque). Les suites d’une opération sur les vaisseaux coronaires (pontage), constituent une indication incontestée de réadaptation cardiaque.

Au problème coronarien sous jacent s’ajoutent les séquelles de l’intervention, en particulier sur le plan respiratoire. Après avoir « déboucher » un ou plusieurs vaisseaux coronariens (angioplastie). L’angor stable, ou angine de poitrine, due à une obstruction incomplète d’un ou plusieurs vaisseaux du cœur, constitue une excellente indication de réadaptation cardiaque.
L’insuffisance cardiaque, de nombreux travaux ont bien montré le bénéfice et les points d’impact du ré-entraînement physique chez les patients avec une insuffisance cardiaque stable notamment quand il existe une désadaptation musculaire à l’effort. Transplantations cardiaques, Les patients qui ont subi une transplantation cardiaque ont en général un long passé d’insuffisance cardiaque évoluée, ayant entraîné une dénutrition et une amyotrophie considérable.

Certaines atteintes des valves cardiaques opérées

Des programmes de réadaptation cardiaque ont pu être proposés dans d’autres affections telles que l’hypertension artérielle légère isolée, et les artériopathies des membres inférieurs (artères bouchées des membres inférieurs).
Deux méthodes se partagent les différentes techniques d ‘entraînement, la méthode de l’entraînement continu et la méthode de l’entraînement fractionné.

L’entraînement continu, est la technique la plus connue et la plus pratiquée.
Le principe en est simple : effectuer un exercice pendant une durée plus au moins longue allant souvent de 20 à 40 minutes, il existe un entraînement continu dit rapide et un autre dit lent. La fréquence cardiaque ne doit pas dépasser 70 à 80 % de la fréquence cardiaque maximale autorisée.

L’entraînement fractionné ou par intervalles est un entraînement entrecoupé de périodes de récupération. On a donc la séquence de base : Travail-Récupération-Travail-récupération-Travail-…

Les différents paramètres d’un entraînement physique (intensité, durée, fréquence des répétitions... etc.) sont déterminés à la suite d’une épreuve d’effort avec ou sans calcul de la consommation maximale d’oxygène. Il n’est pas rare de commencer par un type d’entraînement pendant quelques séances avant de passer à un autre, par exemple, commencer avec du fractionné avant d’opter pour un entraînement continu.

La séance de réadaptation s’effectue sous surveillance médicale clinique et grâce à des appareils de surveillance. Le moyen d’entraînement est l’ergocycle ou le tapis roulant électrique. On associe des exercices de kinésithérapie, et parfois des exercices de relaxation en fin de séance. Le nombre et le rythme des séances sont définis préalablement par le médecin réadaptateur.
La réadaptation cardiaque a été inscrite comme objectif prioritaire en 1994 par l’organisation mondiale de la santé (OMS). En effet, un grand nombre d’études ont démontré clairement les effets de la réadaptation cardiaque sur le plan médical et social. Le travail de synthèse considérable fait aux Etats Unies d’Amérique par "l’Agency for Healthcare Policy and Research" basé sur l’analyse par un panel d’une vingtaine d’experts de toute la littérature publiée jusqu’en 1995, permet de connaître les objectifs qui sont actuellement considérés comme scientifiquement atteints (amélioration de la capacité physique, diminution des symptômes, diminution de la mortalité et morbidité, amélioration de la qualité de la vie, amélioration de la confiance en soi, diminution de l’anxiété et dépression, reprise d’une activité sexuelle normale, amélioration du retour au travail, diminution des coûts médicaux directs, diminution de la consommation de médicaments, diminution des réadmissions à l’hôpital).

L’ensemble des études publiées concernant le risque lié à l’entraînement physique lors de la réadaptation cardiaque montrent que celui-ci est très faible, sous réserve que les patients ont été correctement sélectionnés sur des critères médicaux de sécurité et en respectant les contre indications. (1 événement majeur toutes les 60 000 heures-patients de rééducation) Dans notre pays, la culture, les croyances, l’accès limité et cher aux soins médicaux, et le niveau bas d’éducation sanitaire, représentent un obstacle majeur à une meilleure prise en charge des facteurs de risque cardio-vasculaire. La réadaptation cardiaque par son aspect globale en tant qu’un ensemble thérapeutique comportant : un entraînement physique, des mesures pédagogiques pour une prévention secondaire efficace, un soutien psychologique, et une aide à la réinsertion socioprofessionnelle, représente un complément indispensable au traitement médical classique.

Pr. CHERKAOUI Najib avec le concours du Dr Rachid BENYAHYA spécialiste en médecine physique et de réadaptation

Lire l'article original

Toute l'actualité


CONTACTEZ-NOUS

Adresse

  • Espace Santé 3
    521, avenue de Rome
    83500 La Seyne sur mer - France

Téléphone

  • +33 4 94 63 24 99

Contactez-nous


APIDPM

Qui sommes-nous ?

Droits d'utilisation

CARTE DU SITE

Actualités

Bibliothèque

Multimedia

Web médical


Site éditeur :

Valid XHTML 1.0 Strict CSS Valide !