Consultez les mentions légales (RCP) des médicaments disponibles dans votre pays
Médecine d'Afrique Noire
Consulter la revue
Médecine du Maghreb
Consulter la revue
Odonto-Stomatologie Tropicale
Consulter la revue
Restez informés : recevez, chaque jeudi, la lettre d'informations de Santé Maghreb.
Le matin | Maroc | 16/10/2023 | Lire l'article original
La Journée mondiale du don d’organes et de la greffe, célébrée le 17 octobre chaque année, est l’occasion de sensibiliser davantage à cet acte de générosité et de solidarité qui sauve des vies. Au Maroc, de nombreux facteurs continuent de freiner le développement de la transplantation d’organes. Le point avec Amal Bourquia, professeure en néphrologie, dialyse et transplantation, experte en éthique, santé numérique et communication médicales, et présidente de l’association «Reins» et de la Société marocaine de santé et environnement.
Le Matin : Pour la célébration de la Journée mondiale de don d’organes, l’association « Rein s» a réalisé un sondage auprès des médecins sur le sujet. Quel est l’objectif de ce travail et quels sont les principaux résultats de ce sondage ?
Pre Amal Bourquia : La pratique des greffes d’organes s’entoure d’un ensemble de représentations culturelles autour de la perception du corps, de la mort et du don. La transplantation d’organes est un acte complexe et un phénomène social au-delà de son aspect médical. Ainsi, afin d’évaluer sa perception par la population marocaine, nous avons réalisé cette année au sein de l’association «Reins» un sondage auprès de la population médicale puisqu’elle est la première concernée par le sujet et qui a le devoir de sensibiliser la population générale.
Les principales constatations tirées de cette étude sont la méconnaissance du sujet aussi bien en ce qui concerne la réglementation, les pratiques médicales, la position de l’Islam... On confirme encore une fois le besoin accru d’information et de sensibilisation à la transplantation d’organes même auprès des médecins, dont 67% de l’échantillon déclarent n’avoir jamais assisté à une formation ou rencontre sur le sujet. Cependant et malgré ces insuffisances, 64% se déclarent pouvoir être donneur d’organes (76% après la mort), 80% souhaitent approfondir leurs connaissances sur le sujet.
L’association plaide pour l’application des recommandations de Rabat 2022, de quoi s’agit-il exactement ?
Pour une vraie relance du don et de la transplantation d’organes au Maroc, nous avons organisé une Rencontre de réflexion collective en 2022 à Rabat avec pour principal objectif de faire un constat de l’état actuel de cette activité, d’identifier les dysfonctionnements, les difficultés et les obstacles et proposer des solutions pour une vraie stratégie de relance. Cette rencontre a connu la participation de représentants du ministère de la Santé, de l’ANAM, du CNOM, des magistrats, des oulémas, des médias, des représentants de la société civile, des informaticiens, des donneurs d’organes, des patients en attente de greffe et un groupe de médecins composé d’experts en matière de greffe rénale et hépatique. À la fin de cette rencontre, les principales propositions et recommandations de cette Journée ont été présentées, commentées et complétées par les participants, et adressées aux différents responsables pour tenter d’avancer ensemble pour cette thérapeutique.
Adresse
Téléphone
Contactez-nous
Site éditeur :