Revue de presse

En parallèle des activités de prévention des cancers féminins durant ce mois d’octobre, l’Institut national de santé publique (INSP) organise une formation, au profit des professionnels de la santé, ayant trait au dépistage du cancer du col de l’utérus. C’est ce qu’a indiqué le chargé de communication, le Dr Insaf Kartobi.

Il s’agit d’« une formation en cytopathologie cervico-utérine coordonnée par le Dr Saida Amiali, organisée par l’INSP et la direction de la population du ministère de la Santé », a précisé la chargée de communication de l’Institut contactée par le Jeune Indépendant. La session a débuté au laboratoire de référence de l’INSP le 8 octobre et se poursuivra jusqu’au 15 décembre prochain au profit du personnel médical et paramédical (screeners et colposcopistes).

Le Dr Kortobi explique que, lors de cette formation, l’accent est notamment mis sur les techniques de lecture des lamelles dont le diagnostic est douteux afin d’être le plus précis possible sur la présence ou non de cellules cancéreuses.

Elle souligne, à ce sujet, que le cancer du col est une tumeur maligne qui se développe à partir de la muqueuse du col utérin. Le facteur de risque principal est une infection persistante par le Papillomavirus (HPV). Son dépistage précoce est considéré comme une composante prioritaire dans le programme national de santé en Algérie.

Le programme de dépistage du cancer du col de l’utérus en Algérie, qui ne concernait qu’une vingtaine de wilayas au moment de son lancement, s’étend actuellement sur l’ensemble du territoire national, « ce qui constitue une réelle avancée en matière de santé publique, tant par l’approche stratégique définie et mise en œuvre que par l’efficacité des actions de dépistage engagées ».

Pour preuve, la prévalence du cancer du col de l’utérus a fortement reculé ces dernières années. Ainsi, « en 2020, la prévalence est de 8 nouveaux cas pour 100 000 femmes. Ce qui le classe cinquième cancer féminin, alors qu’il a occupé la deuxième puis la troisième place durant de longues années », indique le Dr Kortobi.

Tout en insistant sur l’importance du dépistage précoce, elle indique que des affiches et des dépliants ont été élaborés par l’INSP pour être diffusés au large public et surtout auprès des femmes afin de les sensibiliser sur l’importance de la prévention. Elle souligne, à ce propos, qu’« il est important de sensibiliser sur les autres cancers féminins, à l’instar du col de l’utérus et du cancer des ovaires, en plus du dépistage du cancer du sein ».

De ce fait, l’INSP s’attelle à sensibiliser sur l’importance de faire un frottis utérin chez toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans en activité sexuelle. Il est précisé que le frottis est un examen qui permet de détecter les anomalies du col à un stade précoce. Le Dr Kortobi souligne que « c’est un examen simple, gratuit et sans douleur qui peut sauver des vies. Ceci du fait que 90 % des patientes atteintes du cancer du col de l’utérus guérissent quand elles sont prises en charge à un stade précoce ».

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