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Le matin | Maroc | 25/09/2023 | Lire l'article original
Alors que seulement 5% des maladies rares disposent d’un traitement médicamenteux efficace, la prise en charge des patients demeure « chaotique » au Maroc. La non-disponibilité de plusieurs médicaments et les problèmes de remboursement compliquent l’accès aux soins.
« Maladies rares et remboursement des soins ». C’est le thème du troisième Forum associatif des maladies rares qui s’est tenu samedi dernier à Casablanca. Cette rencontre, organisée par l’Alliance des maladies rares au Maroc (AMRM), avait pour objectif de lancer un appel urgent en faveur d’une amélioration de la prise en charge de ces maladies au Maroc en leur octroyant le statut d’affection de longue durée et en assurant une pleine disponibilité et un remboursement des médicaments orphelins.
Le Forum a ainsi été l’occasion d’apporter un éclairage sur les différents systèmes de couverture médicale et les possibilités de remboursement des soins et des médicaments utilisés dans les pathologies. « Les maladies rares ou orphelines touchent chacune par définition un nombre restreint de personnes, moins d’une personne sur 2.000 dans la population.
D’origine génétique, infectieuse, cancéreuse... ou auto-immune, elles deviennent massives lorsqu’on les cumule : elles sont près de 8.000 ! Près de 5% des Marocains, soit plus de 1,5 million de personnes, en sont atteints. Un médecin rencontre bien souvent dans sa pratique quotidienne autant ce type d’affection que de cas de cancer ou de diabète. Pourtant, l’accès aux soins demeure très compliqué», déclare au « Matin » Dre Khadija Moussayer, présidente de l’AMRM. « Alors que seulement 5% des maladies rares disposent d’un traitement médicamenteux efficace, on déplore l’indisponibilité de beaucoup d’entre eux au Maroc. De plus, de nombreuses maladies rares n’ont pas le statut d’affection de longue durée (ALD) garantissant une prise en charge et un remboursement automatiques des soins », déplore-t-elle.
Dre Moussayer précise, en outre, qu’en l’absence de ce statut et même si un médicament est commercialisé au Maroc, le patient est confronté à des problèmes de remboursement, car il ne peut bénéficier que d’un remboursement dérogatoire, devant être renouvelé continuellement et avec le risque d’une suspension à tout moment. « De surcroît, la sécurité sociale ne couvrant que très rarement l’intégralité des soins, le reste à payer appelé “ticket modérateur” reste à la charge de l’assuré. Or les sommes d’argent réellement engagées ne sont pas vraiment prises en considération, car la prise en charge des actes médicaux se fait en fonction d’une base de remboursement qui fixe un montant maximum couvert pour un acte donné. Pire encore, le taux de remboursement, exprimé en pourcentage en référence à la base de remboursement, limite encore cette prise en charge à 60 ou 90% », indique la présidente de l’AMRM.
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