Revue de presse

Le directeur général de l’Institut national de santé publique a souligné, hier à Alger, l’importance de la sensibilisation à l’allaitement maternel qui constitue l’un des «principaux axes» du programme de prévention du ministère de la Santé.

S’exprimant à l’ouverture d’une journée de formation et d’information sur l’allaitement maternel, organisée à l’occasion de la célébration de la semaine mondiale de l’allaitement maternel, le Pr Abderrezak Bouamra a indiqué que le ministère de la Santé accorde une importance «cruciale» aux actions de sensibilisation.
Il a assuré que la promotion de l’allaitement maternel figure dans plusieurs programmes de sensibilisation, comme celui de la lutte contre la morbidité et la mortalité maternelle et infantile et le programme de prévention contre les maladies non transmissibles.

Le DG de l’INSP a mis l’accent sur l’intérêt de l’encouragement de l’allaitement maternel qui, a-t-il dit, a un impact très favorable sur la santé publique. « Les bienfaits et les avantages de l’allaitement maternel, a-t-il poursuivi, ne sont plus à démontrer. On sait qu’il offre au nouveau-né une immunité et une protection contre plusieurs infections. Des études ont fait état d’une réduction de 13% du surpoids ou de l’obésité chez l’enfant allaité exclusivement par le lait maternel et une réduction de 35% du risque de développer un diabète de type 2 ».

Il a ajouté que les bienfaits de l’allaitement ne concernent pas uniquement l’enfant, mais aussi la maman et ce, par une réduction de survenue du cancer du sein, du cancer des ovaires, ainsi que des maladies métaboliques et cardio-vasculaires, tout en mettant l’accent sur l’impact économique de l’allaitement qui, selon lui, n’est pas à négliger puisqu’il contribue à l’allègement des charges financières de la famille, en soins médicaux et en pharmacie.

Pour sa part, le représentant du ministre de la Santé, Lyes Rahal, directeur des services de santé au ministère de la Santé, a indiqué que la mère et l’enfant constituent une priorité du secteur et de l’Etat algérien. « Les indicateurs actuels enregistrés en matière de réduction de la mortalité maternelle et infantile montrent bien l’intérêt accordé à la santé de la mère et de l’enfant en Algérie. Ce sont des indicateurs très importants pour l’Organisation mondiale de la santé », a-t-il expliqué.
Il a, dans le sillage, rappelé l’élaboration d’un plan d’action pour le malade dans lequel une grande partie est consacrée à la prévention. «Nous nous félicitons de l’élaboration de ce plan d’action pour le malade qui vise entre autres la redynamisation des structures de proximité», a précisé le Pr Rahal qui a souligné le travail effectué par son département pour remettre dans l’ordre les niveaux de soins en vue de répondre aux recommandations de l’OMS en matière de santé publique.
Il a, également, relevé l’intérêt accordé à la promotion de l’allaitement maternel qui constitue un moyen de prévention et de protection contre plusieurs maladies.

Et d’ajouter : « Ce qu’on constate actuellement, c’est que les pays développés sont en train d’encourager l’allaitement maternel, au moins au cours des six premiers mois de la vie de l’enfant, avec cette notion d’immunité acquise. Nous devons encourager davantage les professionnels de la santé, notamment au niveau des services de gynéco-obstétrique et les unités de néonatalogie à travailler en amont de l’accouchement dans la préparation des femmes à l’allaitement en leur apprenant les bénéfices de l’allaitement maternel. » Le Pr Rahal recommande par ailleurs de faire un matraquage sur le plan médiatique pour sensibiliser «davantage» les femmes sur l’importance de l’allaitement maternel et les bienfaits de ce mode d’allaitement qui connaît un déclin dans notre pays.

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