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Les éco | Maroc | 25/07/2023 | Lire l'article original
La santé mentale est souvent réduite à une seule dimension, ignorant la multiplicité de facteurs socioculturels qui l’influencent. Cette vision limitée réduit l’action publique à une offre de soins simple et insuffisante. Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) dresse un rapport interpellant à ce sujet.
En 2019, l’OMS estimait qu’environ une personne sur huit dans le monde souffrait d’un trouble mental. À cette époque, le taux de suicide se situait au dessus de 1%. Cependant, malgré l’importance de ce problème, la santé mentale est souvent négligée par les systèmes de santé, avec seulement 2% du budget moyen de santé alloué à ce domaine. Dans les pays à revenus faibles ou moyens, plus de 75% des personnes souffrant de troubles mentaux n’ont pas accès aux soins nécessaires.
Au Maroc, les politiques de santé mentale souffrent d’un manque sérieux de données, d’indicateurs et de mécanismes de suivi, ce qui entrave leur évaluation et limite l’investissement public dans le domaine. Avec seulement 2.431 lits réservés aux maladies mentales et 454 psychiatres, on peut dire que l’État est en «dépression budgétaire». Actuellement, les dépenses en matière de recherche scientifique, selon les dernières statistiques, constituent près de 0,8% du PIB, d’après le rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE). L’ambition du Maroc est d’améliorer ce chiffre pour tendre vers la moyenne mondiale qui est de 2,2% du PIB.
En 2013 déjà, le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a dressé un rapport interpellant sur la santé mentale. Une étude qui faisait ressortir les retards dans l’doption de textes législatifs adéquats, la quasi-absence de structures de traitement, ou encore le déficit en termes de personnel médical et paramédical spécialisé. L’offre de soins psychiatriques reste faible, comme si elle se cachait dans les méandres de l’inconscient. Que ce soit en termes de qualité des infrastructures, ou des capacités d’accueil, une mise à niveau s’impose. Le ministère de la Santé a tenté de se pencher sur la question, de l’intégrer aux hôpitaux généraux et aux ESSP (Établissements de soins de santé primaires). Mais est-ce suffisant pour relever le niveau de l’offre de soins en psychiatrie ? Apparemment non. Les chiffres de l’Observatoire régional de la santé affichent un taux d’occupation moyen des lits atteignant 115%, et un record de 197% pour Tanger-Assilah. Une illustration plus que claire d’une capacité litière dérisoire.
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