Revue de presse

La Fondation des enseignants médecins libéraux (FEML) a tiré la sonnette d’alarme quant à l’exode des compétences médicales marocaines. Cette fuite des cerveaux, à l’aune de la généralisation de la couverture médicale, fait trop mal à son secteur.

En effet, en marge de la 28ème édition du Salon International de l’Edition et du Livre, organisé du 01 au 11 juin 2023 à Rabat, la FEML qui y a présenté un ouvrage sur cette thématique a fait un état des lieux détaillé quant à la question. Le livre s’inspire d’une conférence donnée en avril 2022 sur ce même thème. « Dans le présent ouvrage, nous avons recueilli les principales recommandations et idées qui ont été débattues lors de la journée organisée par la FEML le 23 avril 2022 », a déclaré à cette effet le Pr Mouhcine El Bakkali ophtalmologue, Secrétaire général de la FEML et coordinateur, co-auteur de l’ouvrage.

Il y va sans dire que, le Maroc constate bon an mal an, une saignée des blouses blanches vers l’étranger et ce phénomène de « migration » qui prend de plus en plus d’ampleur devient inquiétant puisque touchant même le secteur libéral. Toutes catégories confondues, ils sont entre 12 000 et 14 000 à exercer à l’étranger soit un médecin marocain sur trois.

Aussi, indique l’ouvrage, c’est un déficit chronique en compétences médicales que connait le Maroc. Le Royaume est effectivement est bien loin des recommandations et normes OMS (Organisation Mondiale de la Santé). Ils ne sont que 7,3 médecins au lieu des 23 pour 10 000 habitants qui puissent donner l’accès à une couverture sanitaire en respectant les mesures nécessaires de l’OMS dont le facteur ou capital humain en est le facteur essentiel. Le Royaume ne parvenant même pas à se hisser à la moyenne mondiale estimée à 13 médecins pour 10 000 habitants

La FEML implique ce déficit à 5 facteurs. La faible capacité de formation (2 000 au lieu de 3 000) semble être la cause principale d’autant plus qu’elle est liée à un manque chronique de médecins enseignants qui se font de plus en plus rares. La Fondation fait également le triste constat d’un exode permanent et ce à différents niveaux du cursus (avant et après le bac, après le doctorat et après la spécialité.
La Fondation note la faible capacité de récupération des médecins marocains résidents à l’étranger (absence de politique attractive). De plus la nouvelle loi qui autorise les médecins étrangers à exercer au Maroc n’a apparemment pas donné les résultats escomptés. Un an après son application il y a eu moins d’une dizaine de demandes d’installation de médecins étrangers au Maroc).

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