Revue de presse

El Moudjahid : L’Algérie abrite les travaux de la 58e session du Conseil des ministres arabes de la santé. Que représente cet événement pour l'Algérie et pour les autres pays arabes ?

Dr Merabet : Il faut d’abord saluer et valoriser le fait que notre pays a réussi de relever le défi de rassembler à Alger toutes ces capitales arabes au nom de cette organisation arabe dédiée au développement de la santé dans le monde arabe. Deuxièmement ce qui a été proposé par l’Algérie pour la création d’un Centre arabe de coopération et de recherche sur le VIH et d'une Agence arabe pour le développement de la santé, c’est une coopération qui pourrait être orientée vers la recherche, les échanges et plus d’actions concertées dans le cas de la lutte contre le VIH.
A mon avis, ça constitue l’un des axes importants qui pourrait ramener au niveau de beaucoup de choses dans le cadre de l’action collective. Nous disposons des moyens importants sur le plan matériel et humain et de ce qui a été réalisé en matière de recherche scientifique dans le domaine de la santé dans plusieurs pays. Je pense qu’un effort conjugué des uns et des autres ne pourra qu’optimiser le fonctionnement des différents systèmes de santé des pays arabes. Il faut souligner aussi que ce qui est proposé du côté algérien sont des actions importantes, notamment lorsqu’on parle du développement du système de santé dans les différents pays à travers le renforcement de la recherche scientifique dans le domaine médical et la santé en général. Il s’agit de renforcer la lutte contre les maladies transmissibles contagieuses, comme c’est le cas du VIH.

Quelles sont, à votre avis, les principales contraintes auxquelles sont confrontés les systèmes de santé arabes ?

Justement le point faible dans les pays arabes concernant le domaine de la santé a toujours été notre dépendance de l’étranger sur un certain nombre de registres. Je cite à titre d’exemple l’acquisition des équipements médicaux, la maintenance du matériel médical, la production médicamenteuse bien que dans le domaine pharmaceutique beaucoup de choses ont été faites par différents pays, comme l’Algérie, la Jordanie, l’Arabie saoudite et l’Égypte. Mais tous ces potentiels si on arrive à les rassembler et à les agencer dans le cadre d’une action collective cela ne peut que renforcer notre coopération en termes d’échange et de transfert de technologie et pourquoi pas mettre en place une industrie pharmaceutique capable de répondre aux besoins des populations de la région arabe. Il y a un autre aspect aussi important qui consiste à rehausser le niveau de la formation, de l’encadrement et de la recherche.

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