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Algérie Samir Kebbour. Pharmacien d’officine : «Il faut redonner au pharmacien d’officine sa place naturelle»

El Watan | Algérie | 11/05/2014 | Lire l'article original

Rencontré en marge des travaux des journées scientifiques organisées par le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo), sur l’élargissement de l’activité officinale, M. Kebbour revient dans cet entretien sur la dispensation du médicament, la politique du générique et le rôle majeur du pharmacien dans le système de santé.

Dans le souci de réduire les dépenses en matière de santé, une approche comptable de la santé a été mise en place par les pouvoirs publics. Quel est votre avis en tant que pharmacien ?

C’est en 1963 que Kenneth John Arrow donne l’essor à cette discipline, en publiant son article sur l’économie des soins médicaux, où la question du risque moral et de la sélection adverse furent mises en évidence. Elle s’impose aujourd’hui comme un outil indispensable à la prise de décision des pouvoirs publics en matière de régulation et de maîtrise des coûts dans le domaine de la consommation de soins.

La prise de décision des pouvoirs publics en matière de régulation et de maîtrise des coûts dans le domaine de la consommation de soins et les politiques sont prises alors en arbitrage entre deux extrêmes : assurer un service de santé optimal, et réduire les coûts de ce même service.

Peut-on vraiment concilier ces deux extrêmes sans faire dans la précipitation et prendre des décisions qui, à force de se plier aux mobiles et/ou aux contraintes économiques, risqueraient à terme de produire en matière de santé l’inverse du résultat escompté ? En d’autres termes, dans le domaine particulièrement sensible du médicament, l’ensemble des mesures prises dans notre pays pour la maîtrise du coût du médicament, l’on cite le système du tiers payant. Le système tarifaire de la sécurité sociale. La politique du générique et le système de rémunération des pharmaciens d’officine (basé sur le volume des ventes, combiné aux mesures incitatives de consommation de génériques.)

En érigeant à travers le système du tiers payant le prix le plus bas comme principal critère de référence au remboursement, ces mesures ne sont-elles pas en train d’encourager la couverture quantitative aux dépens de la qualité du médicament et du gaspillage aux dépens de la rationalité ? Ne sont-elles pas, d’autre part, en train de miner les efforts et les investissements consentis en amont à ce jour, à coups de milliards de dollars dans la réalisation d’infrastructures et l’acquisition d’équipements de qualité, par l’utilisation en aval de médicaments de moins en moins chers ? Notre niveau de maîtrise du contrôle de la qualité des médicaments pourra-t-il fixer le degré de qualité suffisant au moindre coût de tous les médicaments qui circulent en Algérie ?

La prescription et la dispensation du générique sont considérablement généralisées. De nombreux patients se plaignent de l’inefficacité de certains génériques. Qu’en pensez-vous ?

Confrontés quotidiennement aux nombreux patients et soignants qui se plaignent des effets secondaires gênants de certains génériques (locaux ou importés), ou de l’inefficacité d’autres, les pharmaciens sont contraints de leur dispenser sur les seuls arguments économiques des mesures consacrées respectivement par le décret exécutif n°98-44 du 1er février 1998 et l’arrêté ministériel d’avril 1996 des tarifs de référence et du dispositif incitatif des médicaments génériques. Ces mesures, de l’avis de professionnels, sont non seulement anti-déontologiques vis-à-vis de l’exercice de la profession, mais aussi en contradiction avec l’esprit de la loi 85-05 et sa version modifiée en 2003, qui consacre dans son article 208 l’indépendance scientifique dans l’exercice de la médecine et de la pharmacie.

Il ne s’agit pas de remettre en cause la politique du générique, ni celle du développement de la production nationale en matière de médicaments génériques, un choix incontestablement stratégique pour notre pays dans la politique des dépenses de santé à l’instar de nombreux pays, qui ont su en parallèle orienter les centres d’intérêt vers la qualité des médicaments génériques et les moyens à se donner afin d’en suivre les effets indésirables. En d’autres termes, une meilleure surveillance par les professionnels de santé, les pharmaciens en premier lieu, par le biais d’un autre levier du contrôle a posteriori de la sécurité et de la qualité du médicament qui est la pharmaco-vigilance.

Quel est le rôle du pharmacien dans ce suivi ?

Il s’agit donc de redonner au pharmacien sa place naturelle qui lui revient de droit dans le processus décisionnel d’une politique de médicaments génériques de qualité, par l’exercice personnel de l’acte de dispensation du médicament dans de meilleures conditions socioéconomiques, à même de garantir une des tâches essentielles de sa fonction dans la sécurité de l’usage des médicaments.

Les journées scientifiques organisées la semaine dernière par le Snapo ont porté justement sur l’élargissement de l’activité officinale. De quelle façon peut-elle être élargie ?

Notre corporation, qui a bénéficié d’une formation scientifique et médicale de pointe, au coût relativement élevé, reste malheureusement encore marginalisée par les pouvoirs publics. Des compétences largement sous-exploitées ne sont pas ou peu sollicitées pour des décisions où elles sont pourtant les mieux placées et à même de répondre aux nombreux défis que pose la refonte de notre système de santé, notamment dans son volet approvisionnement et dispensation des médicaments, la pierre angulaire de tout système de santé moderne.

Conseiller incontournable de la santé, acteur potentiel du dépistage, prévention et action sociale, lutte contre la toxicomanie, automédication, gaspillage et absentéisme, ce sont là les multiples facettes du rôle dévolu au pharmacien d’officine qui ne peuvent être traduites sur le terrain que par une réelle volonté politique avec une approche audacieuse de concertation pluridisciplinaire et démocratique afin d’optimiser les moyens et les mécanismes dont nous disposons et d’en créer d’autres dans le but ultime de la protection et la promotion de la santé des citoyens.

Dans ce contexte, des éléments-clés doivent faire indubitablement l’objet de cette approche : la mise en place de nouveaux mécanismes de rémunération des officines qui ne soient plus basés uniquement sur le volume des ventes, mais surtout sur «l’effort intellectuel» accompli par le pharmacien pour une prise en charge optimale de la santé de la population. La traçabilité et la qualité des médicaments génériques et leurs composants exhaustifs et le regroupement des professionnels du médicaments dans des groupements d’intérêt commun pour une meilleure rentabilité de cette filière et pour introduire plus d’éthique et de déontologie dans ce segment de la dispensation du médicament.

Références bibliographiques : Economie de la santé (Brahim Brahmia) ; Economie et santé, quel avenir ? (Didier Castel).

Djamila Kourta

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