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Algérie L’Algérie a joué un rôle primordial dans la lutte contre le paludisme

El Watan | Algérie | 30/08/2013 | Lire l'article original

Les zones humides et particulièrement les zones marécageuses ont été pendant longtemps associées à «la fièvre des marais», comme on appelait autrefois la malaria ou le paludisme. C’est aussi la raison pour laquelle elles sont longtemps restées le lieu de légendes, de sortilèges ou de sorts maléfiques qui les ont rendues inaccessibles donc inexplorées et inexploitées. En fait, la maladie est due à un parasite unicellulaire, le «Plasmodium», transmis à l’homme par un moustique : l’anophèle.

Avec les découvertes sur la nature de cet agent infectieux de la maladie au début et vers la fin du XIXe siècle, l’Algérie sous l’occupation française devient le tout premier champ d’expérience de la lutte antipaludique avec l’expérimentation des méthodes d’enquêtes et de la prophylaxie moderne du paludisme dont certaines ont cours jusqu’à l’heure actuelle

Le paludisme est signalé en Algérie au XIIe siècle, et avant cela on pense qu’il a contribué à l’effondrement des civilisations de l’Antiquité en Afrique du Nord. Au Moyen Age, les guerres continuelles entre tribus accélérèrent son éclosion et sa dissémination.

Hamdan Khodja, notable et diplomate turc, décrit la Mitidja juste avant l’occupation française (1830) comme «un pays marécageux et malsain, une plaine dont le sol ne vaut pas les autres terrains de la Régence et où règne continuellement une fièvre intermittente avec laquelle vivent presque toujours les habitants qui sont déjà acclimatés».

En août 1830 déjà, les troupes du corps expéditionnaire subirent d’énormes pertes dues à la fièvre palustre. Selon le maréchal Lyautey, «le principal obstacle qu’ont dû vaincre soldats et colons, c’est la maladie, le paludisme». La maladie va causer d’énormes dégâts dans les rangs de l’armée coloniale. «L’état sanitaire de l’armée empire tous les jours et devient véritablement effrayant», «14 000 à 15 000 malades de la fièvre, somme égale, sinon supérieure à l’effectif des troupes d’occupation.» «Nos jeunes soldats encombrent les ambulances et les hôpitaux, et ils y meurent sans gloire, tués par la fièvre, par la dysenterie et par la nostalgie», reprennent des correspondances militaires de l’armée coloniale.

Les ravages parmi les colons furent également considérables, à tel point que la Mitidja fut surnommée «le tombeau des colons». En 1842, la statistique du nombre de journées d’hospitalisation concernant les malades civils traités dans les hôpitaux militaires donne : à Blida, sur un chiffre total de 10 844 malades, 9445 pour les fiévreux, à Boufarik, sur un chiffre total de 9183, 7391 pour les fiévreux.

Les premières mesures de lutte antipaludique

Ce fut d’abord l’obstination des colons européens qui, au prix de nombreuses vies humaines, en s’ingéniant à défricher et à assécher les marais, aidés en cela par les militaires, fit reculer sensiblement le paludisme.

Ensuite le génie de grands médecins, tels Laveran et Maillot. Le premier en découvrant l’agent causal : un parasite, l’hématozoaire ; le second en améliorant le traitement de la maladie par la quinine, une substance extraite de l’écorce de quinquina par les chimistes français Pelletier et Caventou en 1820, et dont la thérapeutique fut codifiée par Maillot en 1834 en Algérie.

Cependant, l’avancée la plus spectaculaire dans la lutte contre le paludisme ne sera possible qu’en 1880 à Constantine, grâce à Laveran qui découvre l’hématozoaire, responsable du paludisme, dans le sang d’un soldat paludéen en 1880 et émet, en 1884, l’hypothèse du rôle vecteur d’un moustique dans la propagation de la maladie. Une hypothèse qui fut démontrée 13 ans plus tard aux Indes par Ronald Ross, médecin militaire britannique, qui mit en évidence des sporozoïtes dans les glandes salivaires d’un moustique, l’anophèle. Ces deux découvertes fondamentales permirent de ne plus combattre un ennemi invisible, mais de planifier la lutte antipaludique grâce à des techniques élaborées.

Dès 1902, l’Algérie fut l’un des premiers champs d’expérience de la lutte antipaludique dans le monde, grâce aux frères Sergent qui lancèrent la première campagne de lutte antipaludique sur le trajet Alger-Constantine.

Vers les années 50, les niveaux d’endémicité de la maladie furent ramenés à des niveaux inférieurs. Le nombre de cas se chiffrait à environ 50 000 à 70 000 cas par an.

Au début des années 60, une nette recrudescence des cas de paludisme est constatée (jusqu’à 100 000 cas par an en 1960). Certaines régions, comme l’Est du pays (Annaba, Sétif Batna, Constantine) et la région du Centre (Grande-Kabylie, Médéa, Chlef) présentent des niveaux d’endémicité encore élevés.

L’Etat algérien décide alors, en collaboration avec l’OMS, de lancer en 1964 la campagne de pré-éradication en créant le Bureau central de l’éradication du paludisme (BCEP) qui devait assurer la direction technique des opérations.

L’objectif était d’atteindre, en l’espace de 3 ans, l’interruption de la transmission. Cette phase a démarré en 1968, annonçant aussi le départ de la campagne d’éradication proprement dite. Elle comportait l’épandage systématique d’insecticides (DDT) d’est en ouest combiné à l’administration de médicaments antipaludiques.

Le sud du pays ne fut pas ciblé par cette campagne qui resta une sous-lutte antipaludique classique. Les résultats furent extrêmement satisfaisants. En 1968, le nombre de cas qui était de 12 630 avec une incidence de 100 pour 100 000 habitants, passe en 1978 à 30 cas seulement. A partir de 1975, aucun cas de paludisme autochtone n’est notifié.

Durant les années 1990, quelques foyers résiduels épidémiques à Plasmodium vivax témoignent d’une réceptivité de régions situées aussi bien au nord (plaine de Chlef) qu’au sud du pays (oasis de Djanet à Iherir).

Ainsi, l’Algérie, qui a été un pionnier mondial dans la lutte antipaludique, se trouve aujourd’hui dans une situation épidémiologique certes favorable, mais l’environnement reste propice à une réintroduction du paludisme.

Slim Sadki

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