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Maroc Lutte contre la douleur : Le CHU Ibn Rochd se mobilise

Albayane | Maroc | 16/10/2006 | Lire l'article original

Le traitement de la douleur et les soins palliatifs font partie intégrante du droit à jouir d’une bonne santé, estime l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a co-parrainé, lundi 9 octobre, la première Journée mondiale contre la douleur. Selon l’Association internationale pour l’étude de la douleur (IASP) et la Fédération européenne des sections locales de l’IASP (EFIC), une personne sur cinq souffre de douleurs chroniques modérées à fortes, et la douleur rend une personne sur trois incapable ou difficilement capable de mener une vie indépendante. En outre, une personne sur quatre rapporte que la douleur perturbe ou détruit ses relations avec sa famille et ses amis.


«Le soulagement de la douleur devrait être un droit de tout être humain, qu’il soit atteint d’un cancer, d’une infection à VIH/SIDA ou de n’importe quelle autre maladie douloureuse», affirme Sir Michael Bond, président de l’IASP, cité dans le communiqué.

La lutte contre la douleur est l’affaire de tous

La lutte contre la douleur est l’affaire de tous car nous sommes tous des patients potentiels. Et nous devons, à ce titre, tout mettre en oeuvre pour vaincre la douleur.

Ce genre de réflexion vous l’avez dé jà entendu de nombreuses fois !

Pourtant, peu de choses sont aujourd’hui entreprises pour lutter efficacement contre la douleur aussi bien par les décideurs que par les professionnels de santé.

Les mots nous permettent de communiquer, de nous faire comprendre, mais leur pouvoir n’est effectif que par les actions qui les accompagnent.
Le CHU Ibn Rochd de Casablanca s’est lancé dans ce combat depuis plus d’un an et inscrit déjà son action dans la continuité. Mais qui dit continuité ne dit pas banalisation !

Prendre en charge la douleur nécessite que tous les acteurs, y compris les patients et leur famille, forment une équipe solidaire pour mener ce combat ensemble avec des objectifs clairs et des méthodes comprises par tous.
L’enjeu est de taille : il faut clarifier la place et la motivation de chacun des partenaires de la démarche thérapeutique, obtenir l’adhésion à un projet commun des acteurs. Un tel projet pose plusieurs questions :

  • Sommes-nous prêts, nous professionnels de santé, à lutter ensemble contre la douleur ?
  • Jusqu’où la société qui est la nôtre, avec ses composantes sociales, religieuses, philosophiques, légales est prête à s’investir pour combattre la douleur ?
  • La morphine fait-elle encore peur ?

Pour tenter de répondre à ces questions, le CHU Ibn Rochd de Casablanca et le Comité de lutte contre la douleur (CLUD) - récemment mis sur pied - ont initié un débat d’une très grande importance eu égard aux réels problèmes que pose aujourd’hui la douleur et sa prise en charge.

C’est la Faculté de médecine et de pharmacie de Casablanca qui a abrité cet événement scientifique, suivi par une assistance nombreuse composée d’enseignants de la Faculté de médecine, de médecins, d’infirmières, d’étudiants en médecine... Pour la petite histoire, l’amphi était archi-comble

Le Comité de lutte contre la douleur

La première intervention a traité du Comité de lutte contre la douleur (CLUD) présenté par le professeur Lahoucine Barrou. Ce thème très pertinent a permis à l’assistance de mieux appréhender ce comité, sa composition à ses objectifs, ses missions, les difficultés auxquelles il fait face, ses moyens... Le professeur Barrou, fidèle à lui même, a fait preuve d’une totale maîtrise du sujet, ce qui a contribué à une meilleure compréhension de cet organisme : «le CLUD du CHU Ibn Rochd est une instance pluridisciplinaire qui est présidée par le professeur Lahoucine Barrou, chef du département d’anesthésie ­ réanimation au CHU Ibn Rochd. Il regroupe aussi bien des praticiens (anesthésistes-réanimateurs, chirurgiens, traumatologues, rhumatologues, internistes, psychiatres, psychologues, pédiatres...) que des personnels infirmiers, assistantes sociales, sages-femmes.

Le CLUD comprend également des membres associés : le directeur de l’établissement est étroitement associé aux travaux du Comité et peut se faire représenter ou assister par toute personne de son choix en fonction des questions traitées...»

Missions du CLUD

Les responsabilités du CLUD sont :

  • Proposer, pour améliorer la prise en charge de la douleur, les orientations les mieux adaptées à la situation locale; elles doivent figurer dans le projet d’établissement;
  • Coordonner au niveau de l’ensemble des services toute action visant à mieux organiser la prise en charge de la douleur quels qu’en soient le type, l’origine, et le contexte;
  • Aider au développement de la formation continue des personnels médicaux et paramédicaux de l’établissement;
  • Susciter le développement de plans d’amélioration de la qualité pour l’évaluation et le traitement de la douleur.

En pratique, le CLUD coordonne les actions, recueille les informations cliniques et les besoins de l’établissement, afin de proposer une stratégie cohérente et adaptée devant aboutir à la prise en compte effective de toutes les douleurs.
Il suscite et anime au sein de l’établissement une véritable «culture douleur». Il met en oeuvre un ou plusieurs projets d’action, en se fondant sur des standards reconnus (protocoles, recommandations, outils d’évaluation...), de façon à ce que la prise en charge de la douleur devienne une attitude systématique.

Il s’assure de la qualité de l’évaluation de la douleur en organisant l’acquisition et la généralisation de l’utilisation des instruments de mesure de l’intensité de la douleur, la formation des personnels à leur utilisation et la mention des résultats de l’évaluation dans les dossiers de soins et/ou sur les pancartes.

Il propose des protocoles adaptés à la prévention des douleurs liées aux actes diagnostiqués et thérapeutiques potentiellement douloureux.
Il anime la réflexion en faveur d’une meilleure prise en charge de la douleur en fonction des pathologies traitées par l’établissement.

Pour le professeur Barrou, qui est la cheville ouvrière de ce comité de lutte contre la douleur, la prise en charge de la douleur est un indicateur de la qualité des soins à l’hôpital et le soulagement de la douleur constitue un droit fondamental de la personne. C’est même une exigence.

La douleur : un phénomène complexe

Elle se caractérise par une très grande variabilité : chaque individu perçoit et réagit différemment face à une stimulation douloureuse.

Aussi, par sa nature subjective, la douleur a été longtemps considérée par des générations de professionnels de santé comme une fatalité. Prendre en charge la douleur nécessite d’admettre sa réalité, de considérer la personne dans sa globalité, d’entendre la plainte, d’évaluer l’intensité de la douleur et de connaître les moyens de son soulagement. C’est avant tout un problème d’état d’esprit et de formation. Cela explique que les soignants médecins ou infirmières soient encore souvent démunis devant celui qui souffre.

La prise en charge de la douleur doit être vécue comme un contrat entre le malade et le soignant : le malade dit qu’il a mal, le soignant est là pour l’aider.
Cependant, la prise en charge de la douleur ne doit pas être «réservée» aux seules personnes en fin de vie. Trois domaines sont très sensibles dans le domaine de la lutte contre la douleur : la douleur provoquée par les soins et la chirurgie, car ce thème touche de près les pratiques des soignants et répond aux attentes des patients; la douleur de l’enfant qui est insupportable au vue des moyens de prévention et de traitement dont nous disposons aujourd’hui; la migraine, qui est un exemple typique de la pathologie douloureuse qui malgré sa banalité est extrêmement invalidante : 12 à 15 % de la population est concernée.

Les autres interventions toutes aussi pertinentes se sont penchées sur le pourquoi du traitement de la douleur post opératoire, présenté par le professeur B. Idali , la douleur orofaciale présentée par O. Medaghri Alaoui et F Bourezgui, la prise en charge de la douleur de l’enfant cancéreux présentée par S.E. Nejmis.

L’après-midi fut réservé aux interventions des infirmiers qui ont su faire preuve d’une très grande maîtrise des différents thèmes qu’ils ont présentés.

Nous ne pouvons que nous réjouir de voir, enfin, se concrétiser un v¦u longtemps attendu et espéré pour le plus grand bien de nos patients car la lutte contre la douleur doit être une priorité et une préoccupation constante du corps médical et de toute l’équipe soignante. Cependant, nous souhaitons que l’expérience qui est aujourd’hui menée de main de maître au CHU Ibn Rochd puisse profiter aux autres hôpitaux publics de Casablanca pour permettre à tous les malades d’être soulagés. Nous souhaitons une très grande réussite au Comité de lutte contre la douleur du CHU Ibn Rochd et plein succès à notre ami le Professeur Lahoucine Barrou.

Abdelaziz Ouardighi

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