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Algérie Les personnes atteintes seules face à la pathologie

El Watan | Algérie | 24/09/2006 | Lire l'article original

L’Alzheimer est l’une des maladies qui n’a pas encore bénéficié d’une reconnaissance par les autorités sanitaires. Les malades et leur famille demeurent encore livrés à eux-mêmes si ce n’est le soutien des médecins traitants qui, eux, n’ont pas toujours les moyens adéquats pour une meilleure prise en charge de cette catégorie de la population la plus vulnérable.

C’est du moins ce qui a été exprimé, jeudi, lors d’une rencontre scientifique organisée par l’Association locale Alger Alzheimer (ALAA) à la Cité des sciences par les parents des malades et à laquelle a pris part M. Rabia, directeur de la santé publique (DSP) d’Alger. Cette rencontre, organisée à l’occasion de la 13e Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer, a été une opportunité pour toutes les familles des malades d’exprimer leurs préoccupations en matière de prise en charge (manque de moyens thérapeutiques et d’accompagnement).

Cette maladie neuro-dégénérative incurable, frappant 25 millions de personnes dans le monde, prend des proportions importantes, mais les statistiques officielles ne sont pas encore établies, selon les médecins qui ont animé cette conférence. Le professeur Masmoudi, chef de service de neurologie au CHU de Bab El Oued, estime que leur nombre est évalué à 100 000 personnes atteintes en Algérie soit 13% de l’ensemble des consultations en neuro-psychiatrie. Il a expliqué qu’une étude effectuée en 2004 par des neurologues et des psychologues a montré que parmi 3000 personnes (plus de 65 ans), qui se sont présentées au CHU de Bab El Oued pour diagnostic, 30% souffraient de troubles de la mémoire.

Ce nombre est « appelé à augmenter », d’autant que l’espérance de vie des Algériens progresse (70 ans pour les hommes et 72 ans pour les femmes) du fait de l’amélioration des conditions de vie, a-t-il précisé. La femme est, en général, plus exposée à cette pathologie, a indiqué le professeur, rappelant que l’origine exacte de cette maladie n’a pas été encore identifiée. Néanmoins, elle peut être liée à d’autres maladies telles que le dysfonctionnement de la thyroïde, l’avitaminose ou encore la maladie de Parkinson.

Manque de médicaments

Dans ce cadre, il a déploré, en Algérie, le manque de médicaments destinés à ralentir l’évolution de cette maladie et la mauvaise « prise en charge des malades en raison du manque de spécialistes dans ce domaine ». Il a ainsi plaidé pour l’organisation des cycles de formation au profit des médecins généralistes sur la maladie et l’ouverture de nouvelles structures pour faciliter la prise en charge des malades. Pour sa part, le docteur Abada Bendib, neurologue au service de Bab El Oued, a précisé qu’il s’agit d’une affection neurologique caractérisée par une altération intellectuelle progressive et irréversible qui touche généralement les personnes ayant dépassé la soixantaine.

Quant à la prise en charge thérapeutique, aucun médicament n’est disponible pour ce type de maladie en Algérie. La maladie d’Alzheimer, qui se caractérise par une détérioration progressive des fonctions cognitives se manifestant au départ par des troubles de la mémoire et de l’attention, évolue vers un état de démence totale en une dizaine d’années, a expliqué le docteur Abada Bendib.

Le malade est « atteint tout d’abord par des troubles comportementaux qui se traduisent souvent par l’agressivité mais, au fil du temps, cette maladie affecte sa mémoire jusqu’à ne plus reconnaître sa famille », a souligné le docteur, insistant sur la nécessité d’aider les familles qui rencontrent des difficultés à prendre en charge leurs malades. Après avoir prodigué des conseils pratiques pour un bon accompagnement des malades, le docteur Abada est revenue sur l’expérience de son service en rappelant la mise en place, en janvier 2004, de la consultation mémoire suite à des plaintes courantes.

Pourquoi cette consultation ? Elle a expliqué que le diagnostic précoce est d’un grand apport pour avancer dans la prise en charge et freiner l’évolution de la maladie. Une équipe de spécialistes (deux neurologues, une biologiste du comportement, un psychologue, un psychiatre orthophoniste et bientôt une infirmière) est alors engagée dans ce processus de prise en charge. Des entretiens sont alors organisés avec la famille du malade pour mieux cerner les cas. Les malades, a-t-elle expliqué, sont soumis à des tests, dont l’épreuve des 5 mots, non encore élaborée en arabe. « Nous avons introduit d’autres aspects qui n’ont pas été pris en compte dans ces textes originaux élaborés par les Américains et les Français tels que l’oubli de faire la prière, ses ablutions ou carrément confondre la direction... », a-t-elle ajouté en précisant que le malade est revu chaque trois mois, sauf urgence.

Le docteur Abada a également mis l’accent sur l’inexistence de médicaments en Algérie. Les malades qui ont la chance d’avoir des proches à l’étranger arrivent à s’en procurer. Le professeur Bakiri, psychiatre à l’hôpital de Blida, a, quant à lui, plaidé pour l’introduction de l’aide à domicile avec la participation de bénévoles. Le patient, a-t-il souligné, reste chez lui et il est plus rassuré. Comme il est nécessaire, selon lui, de procéder à la création des centres spécialisés. La prise en charge psychologique du malade et de sa famille a été aussi abordée lors de cette journée.

Le docteur Boudjemaâ, psychologue du service de neurologie de l’hôpital Mustapha, a signalé que les malades et les personnes les aidant ont besoin d’un soutien psychologique pour pouvoir surmonter la maladie et aider le malade à se réadapter à la vie. Des techniques existent, selon le docteur, pour renforcer l’apprentissage, tout en insistant que le malade a besoin de respect, d’affection, de communiquer et d’un environnement familial.

Celui qui seconde le malade a aussi besoin d’un espace de liberté pour sortir de « l’envahissement de la pensée par le stress », a-t-elle expliqué. Le débat a également porté sur les questions juridiques présentées par Me Bakiri.

AL. AA, Djamila Kourta

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