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Algérie Professeur Idir Bitam. Expert en maladies transmissibles et pathologies tropicales : « Nous payons cash le manque de civisme »

El Watan | Algérie | 09/07/2020 | Lire l'article original

Expert des maladies transmissibles et pathologies tropicales à la direction générale de la recherche scientifique et développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur et ancien chef de service à l’Institut Pasteur durant 15 ans, le professeur Idir Bitam explique l’explosion du nombre de contaminations par la hausse du dépistage, le non-respect des mesures barrières et la mutation éventuelle du virus, devenu moins virulent mais plus contaminant. Il plaide pour un déconfinement réfléchi, qui favorise l’immunité collective tout en interdisant le contact avec les personnes âgées, malades chroniques et obèses.

Quelle explication donnez-vous à l’explosion du nombre de contaminations à la Covid-19 ?

Il y a trois explications possibles. La première est l’augmentation des centres de diagnostic. Nous sommes, aujourd’hui, à 30 laboratoires. Ce qui fait augmenter le nombre des analyses par RT et PCR.
Nous sommes arrivés à faire 2000 à 2500 tests PCR par jour. La deuxième explication est cette inconscience constatée chez la population qui fait augmenter le nombre de cas, surtout de porteurs sains. La troisième explication reste liée à une possible autre mutation virale qui donne un virus moins virulent mais plus contaminant.

Vous avez évoqué une probable autre mutation du virus, devenu moins virulent. Voulez-vous dire que la charge virale connaît une baisse par rapport au début de la pandémie ?

A ma connaissance, oui. Cela s’explique par un taux de mortalité faible et un nombre élevé de porteurs asymptomatiques ou peu symptomatiques. Il y a aussi l’effet du soleil, qu’il faut prendre en compte.

Peut-il avoir de l’effet sur la charge virale, par exemple ?

Tout à fait. Cela est dû aux rayons ultraviolets qui ont la capacité d’éliminer une grande partie de particules virales dans l’environnement.

Comment analysez-vous ce taux de mortalité, avec une moyenne de 10 décès par jour avec des sujets jeunes ?

Ce sont majoritairement des sujets âgés, obèses, diabétiques, hypertendus ou cardiaques. Des personnes vulnérables avec une immunité très réduite.

Avec le dépistage, que vous dites renforcé, peut-on s’attendre à des statistiques de loin plus importantes que celles d’aujourd’hui ?

Pas du tout. L’augmentation du nombre de dépistages donnera le chiffre réel de la contamination en Algérie. Il faudra atteindre 3500 tests par jour pour avoir une estimation de la Covid-19 chez nous. Il faut savoir que l’augmentation du nombre de contaminations est étroitement liée au comportement de la population.
Si elle est consciente, nous vaincrons rapidement. Dans le cas contraire, on sera obligés de vivre avec ce virus. Pour moi, on doit affronter la Covid-19 par un déconfinement réfléchi, c’est-à-dire laisser faire l’immunité collective en protégeant les personnes âgées, les malades chroniques et les obèses.

Que voulez-vous dire par déconfinement réfléchi ?

Le déconfinement réfléchi, c’est trouver des solutions, faire en sorte que nos personnes âgées, nos malades chroniques et les personnes obèses ne puissent pas être en contact avec les porteurs sains.
Nous pouvons, par exemple, les autoriser à sortir une heure par jour pour marcher un peu et prendre un peu de soleil mais sans contact avec les autres. Les jeunes ne doivent en aucun cas être en promiscuité avec les personnes âgées et les malades chroniques. Il faut aussi rendre obligatoire le port de la bavette et la distanciation sociale sous peine de prison et d’une forte amende.

Comment est-ce possible, sachant qu’aujourd’hui beaucoup de gens appellent à un confinement total ?

Si nous continuons à nous cacher derrière le virus, nous risquons de vivre avec lui durant plusieurs années. Je ne suis pas d’accord avec la mesure de confinement, parce que le virus est en circulation et il y a beaucoup de porteurs asymptomatiques.
Une telle mesure provoquerait des dégâts plus graves, parce que ces porteurs seront aussi confinés à la maison et en contact avec les personnes âgées, malades chroniques et obèses. Nous irons droit vers une vraie catastrophe. La meilleure solution est de libérer les jeunes en bonne santé pour qu’ils affrontent le virus et développent leur immunité naturelle.

Comment expliquer cette explosion des statistiques de contaminations dans des wilayas démunies et souffrant de manque de dépistages, pour ne pas dire de leur absence ?

Pour moi, cela est dû à l’inconscience de la population, qui continue à prendre part aux regroupements, comme les mariages, les circoncisions, les enterrements, sans aucune mesure barrière. Un manque de civisme que nous payons cher.
Cette inconscience de la population vient de ceux qui ne croient pas à la Covid-19 et ceux qui pensent que la chaleur détruit le virus. Il y a aussi beaucoup de fausses et mauvaises informations qui circulent sur les réseaux sociaux et qu’il faut éviter.

Certains experts ont alerté sur une nouvelle voie de transmission de la Covid-19, qui est aérienne, c’est-à-dire que le virus, une fois dans l’air, peut passer à une autre personne sans avoir besoin d’un postillon pour le transporter. Qu’en pensez-vous ?

En réalité, il ne s’agit pas vraiment d’une découverte. Nous savons tous que les virus peuvent rester résistants dans l’air jusqu’à plusieurs heures. Cela dépendra de l’humidité, de la température et du degré des émissions des rayons ultraviolets par le soleil. Le virus peut résister, par exemple, jusqu’à deux heures à 50°C. Cela est amplement suffisant pour contaminer les personnes et les animaux.

Faudra-t-il donc s’habituer à vivre avec le virus en adoptant de nouvelles habitudes ?

Exactement et nous n’avons pas le choix. Si la population ne veut pas se prendre en charge, nous serons obligés de vivre avec la Covid-19 et d’adopter de nouvelles habitudes qui sont les mesures barrières, à savoir l’obligation formelle de porter le masque, la distanciation sociale, le lavage constant des mains.

Salima Tlemcani

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