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Tunisie Hygiène des mains et maladies transmissibles : de l’eau et du savon, pour réduire la mortalité infantile

La presse | Tunisie | 20/03/2018 | Lire l'article original

Se laver fréquemment les mains atténue jusqu’à 47% le risque d’avoir une diarrhée et de 30%, le risque de souffrir d’une infection respiratoire. La direction de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement, relevant du ministère de la Santé, a organisé, mercredi dernier, au Centre de formation continue des cadres et des agents de la santé à Monastir, une journée d’étude portant sur le premier recensement national sur le lavage des mains dans le milieu collectif.

Ce travail qui s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de promotion du lavage des mains dans le milieu communautaire (2016/2020), laquelle vise à promouvoir le principal geste préventif contre la transmission des maladies infectieuses et autres, graves, responsables de l’augmentation de la mortalité, en général, et celle infantile, en particulier.

Lancée en 2016 suite à l’observation de plusieurs facteurs défavorables à la préservation de la santé, dont l’absence des moyens indispensables à l’hygiène des mains, comme l’eau du robinet, le savon et les sanitaires, la Stratégie promet d’initier la population à un geste élémentaire à la propreté en appelant les parties concernées à garantir les moyens qui lui sont indispensables. Nombreux, en effet, sont les travaux et les études de recherche qui trahissent moult défaillances en matière d’accès à l’eau potable et au réseau d’assainissement dans une Tunisie qui se veut démocratique et égalitaire. Parmi les travaux réalisés figure une recherche portant sur la Situation des enfants et des femmes en Tunisie. Elle fut réalisée en 2011/ 2012. L’on y lit que 7,4% des enfants des ménages enquêtés souffraient de la diarrhée, deux semaines avant le questionnaire. La diarrhée et les infections respiratoires constituent les principales maladies touchant l’enfant à travers le monde. Elles sont, toutes les deux, transmissibles via les mains. Selon l’Unicef, un enfant décède toutes les trente secondes, à cause de la diarrhée. De son côté, l’OMS indique que le fait de se laver les mains contribue, grandement, à la prévention contre la transmission des maladies responsables des deux tiers des décès chez l’enfant.

Mains sales : l’hépatite A au guet

Mieux encore : se laver fréquemment les mains atténue jusqu’à 47% le risque d’avoir une diarrhée et de 30%, le risque de souffrir d’une infection respiratoire. Or, bien que ce geste hygiénique semble évident pour certains, pour d’autres, il demeure inaccessible. D’ailleurs, l’augmentation inquiétante de la prévalence de l’hépatite A, ces dernières années, le prouve nettement. Selon les données fournies par la direction de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement, le bulletin épidémiologique relatif à l’année 2014 montre que la prévalence de l’hépatite A est passée de 1,7 cas pour cent mille habitants en 2011 à 8,75 cas en 2014. Cet indicateur qui vient renverser une situation épidémique rassurante revient, en grande partie, à l’absence des moyens à même de rendre l’hygiène des mains possible dans certaines régions. Le non-raccordement au réseau de l’eau potable, au réseau de l’assainissement et l’absence de sanitaires aussi bien dans certains foyers que dans les écoles primaires implantées dans les zones rurales convergent vers la transmission facile du virus ainsi que d’autres maladies transmissibles.

9,3% des écoles primaires sont dépourvues d’eau potable !

Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que le déficit infrastructurel touche jusqu’à 12% des zones rurales, délestant ainsi leurs habitants du droit d’accès à l’eau potable. D’après les résultats du Recensement national de la population réalisé en 2014, l’on note que 15,5% des foyers ne sont rattachés ni à l’Onas ni à la Sonede. D’autant plus que 39% des familles rurales se trouvent dans l’obligation de s’alimenter en eau autre que celle contrôlée. D’un autre côté, et d’après les résultats du recensement réalisé par la direction de l’hygiène du milieu et de la protection de l’environnement en 2015 et portant sur la Situation de la préservation de la santé et du milieu dans les écoles primaires, l’on constate que, sur les 4.012 écoles enquêtées, 9,3% s’avèrent être dépourvues d’eau potable. Ce taux grimpe à 30% dans les gouvernorats de Jendouba et de Siliana. Quant au produit indispensable à la propreté des mains, qu’est le savon, il fait défaut dans 61,9% des écoles enquêtées.

Faute d’une bonne hygiène des mains, les enfants sont les premiers à en endurer les conséquences. En 2011, et selon les chiffres publiés par la Direction des soins et de la santé de base (Dssb), les enfants âgés de moins de cinq ans et souffrant de la diarrhée comptaient jusqu’à 5.126 cas, soit 4% des consultations assurées dans les établissements de la santé publique. Ceux atteints d’une infection respiratoire ont été de l’ordre de 543.993 cas, soit 45,5% des consultations. Notons que la mortalité infantile dans le milieu rural s’élève à 25 cas pour mille contre 12 cas pour mille dans le milieu urbain.
La stratégie nationale de la promotion du lavage des mains dans le milieu communautaire a pour finalité d’ancrer ce geste préventif auprès de la population et des jeunes générations, en particulier. Un travail de sensibilisation ciblant les différentes tranches d’âges et catégories sociales s’accompagne, invariablement, d’un travail de renforcement des moyens nécessaires à l’hygiène des mains, voire à l’hygiène tout court. Cet intérêt s’inscrit, d’ailleurs, dans la logique internationale pour la promotion de l’hygiène des mains, laquelle est considérée non seulement comme étant le principal geste de prévention contre la transmission des maladies mais aussi comme étant le moins coûteux.

Sensibilisation et moyens vont de pair

Pour réussir la stratégie, une panoplie d’objectifs et d’axes, aussi complémentaires qu’intrinsèques, sont fixés. La sensibilisation chapeaute le haut de la liste. Mais pour convaincre la population, il faudrait commencer par établir un diagnostic minutieux, afin de cerner toutes les lacunes et y remédier.
Sensibiliser une population hétéroclite implique l’option pour des discours orientés et adaptés à chaque catégorie-cible, voire à chaque tranche d’âge tout en ayant la certitude que cette population peut disposer, infailliblement, des moyens nécessaires à l’hygiène au quotidien. Notons que la stratégie sera menée par une équipe pluridisciplinaire, comptant des intervenants représentant plusieurs parties prenantes. Outre les institutions et les organisations tant nationales qu’internationales partenaires, la présente stratégie s’appuie sur le rôle crucial des éducateurs ainsi que des commerçants de produits alimentaires. Les mamans, les parents en général, l’entourage familial, les instituteurs, les éducateurs chargés des enfants placés dans les centres intégrés ; autant d’actants dont la mobilisation serait précieuse. Pour ce qui est des établissements de santé, la mission sera allouée aux agents et cadres de la santé, qui, de par le facteur de proximité avec les malades, seront les mieux placés pour transmettre le message.

Parallèlement aux actions qui seront menées, un travail d’évaluation permettra de s’arrêter, à chaque fois, sur les lacunes persistantes ; des lacunes qui, dans la majorité des cas, relèvent des moyens matériels et du non raccordement aux réseaux tant de l’eau potable que de l’assainissement et la gestion des déchets.

Le partenariat et l’approche participative sont les mots d’ordre d’une stratégie qui, aussi anodine qu’elle ne le paraisse, promet, à des coûts rudimentaires, de faire des économies notables en matière de dépenses liées à la santé publique. L’on estime, même, que ces économies seraient entre quatre et huit millions de dollars.

Auteur : D. BEN SALEM

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