Revue de presse

Deux nourrissons sont décédés il y a quelques jours dans une clinique privée à Rouïba, à l'est d'Alger, à la suite de leur vaccination. Le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a annoncé mardi dernier la décision de son département de retirer provisoirement le lot de vaccin dont une dose a été utilisée pour la vaccination de sept nourrissons dont deux sont décédés.

En marge d'une visite d'inspection à l'établissement hospitalo-universitaire Mohamed Lamine Debaghine de Bab El Oued (ex Mayot), M. Boudiaf a indiqué que le retirait de ce lot de vaccin et les précautions prises pour préserver la vie du citoyen « s'inscrivent dans le cadre des lois en vigueur au plan international » et que « l'enquête déterminera les causes exactes ayant entraîné le décès des deux nourrissons ». Le ministère de la Santé avait annoncé vendredi l'ouverture d'une enquête suite au décès de deux nourrissons dans une clinique privée à Rouïba après avoir été vaccinés au pentavalent.

Le ministère avait affirmé avoir « immédiatement » dépêché une équipe d'experts sur les lieux afin de « mener les investigations épidémiologiques nécessaires », et que les premiers résultats « font ressortir que les deux décès n'ont aucun lien avec le vaccin ». Selon le ministère, le vaccin utilisé en Algérie pour les nourrissons est « qualifié et homologué par l'Organisation mondiale de la Santé ».

Contacté hier, le conseiller et responsable de la cellule de communication du ministère de la Santé, Slim Belkacem, a fait savoir qu'en l'état actuel de l'enquête il ne pouvait pas s'avancer sur les causes du décès des nourrissons. « L'enquête scientifique est en cours. Nous attendons les résultats épidémiologiques, l'analyse du vaccin et les autopsies pour s'avancer sur les raisons du décès », a-t-il déclaré au Quotidien d'Oran en soulignant par ailleurs que cinq autres nourrissons avaient été vaccinés dans la même clinique avec le même vaccin et le même lot et se portent bien.

Le responsable de communication assure en outre que le lot de vaccin qui a été administré aux nourrissons à cette clinique a été retiré à titre préventif en attendant les conclusions de l'enquête.

Enfin, il est utile de rappeler qu'en décembre 2001, sept nourrissons sont décédés à Oued Al Abtal dans la wilaya de Mascara. La mort des enfants avait suscité une vive émotion à travers tout le territoire national. Après enquête du ministère de la Santé il s'était avéré que des infirmiers se sont trompés d'adjuvants en mélangeant le vaccin. Le personnel médical incriminé avait été déféré devant la justice qui a prononcé de lourdes peines.

Z. Mehdaoui

Lire l'article original