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Maroc Le traitement des enfants diabétiques, un fardeau pour les parents

Maroc Hebdo | Maroc | 21/11/2022 | Lire l'article original

Associé la plupart du temps à une maladie d’adulte, le diabète n’épargne point les enfants. Tout au contraire. Cette pathologie sournoise transforme complètement leur vie et celle de leurs parents. Plus d’1 million d’enfants vivent actuellement avec le diabète dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

D’après les chiffres officiels, la maladie touche plus de 15.000 enfants au Maroc, dont pas moins de 3.600 cas répertoriés chaque année, sur une population totale de près de 3 millions de diabétiques. Le nombre de cas de diabète de type 2, principalement causé par l’obésité infantile, la mauvaise alimentation, la sédentarité, et l’hérédité, ont connu une nette augmentation ces dernières années.
Pour de nombreux parents, le traitement d’un enfant diabétique ressemble souvent à un casse-tête chinois. Un coût qui varie entre 1.500 dirhams et 2.000 dirhams par mois pour les enfants de sept et huit ans, pour notamment couvrir les frais liés à la mesure du taux de glucose dans le sang (glycémie), la prise de deux à cinq injections quotidiennes d’insuline en fonction du protocole attribué à l’enfant, ainsi que les analyses et visites régulières chez le spécialiste. Un budget conséquent pour de nombreuses familles marocaines, particulièrement celles aux revenus modestes. « Le traitement va différer selon le type de diabète. Le diabétique de type 1 aura recours à des multi-injections d’insuline ou à une pompe d’insuline car il existe une carence absolue en insuline. En revanche, le traitement du DT2 va essentiellement reposer sur le changement du style de vie en adoptant une alimentation saine, la pratique d’une activité physique régulière et la prescription de médicaments antidiabétiques par voie orale », nous explique Dr. Hind Idrissi Houari, endocrinologue.

Initiatives associatives

Outre ces dépenses, bon nombre de parents vivent mal cette situation. Certains vont même jusqu’à se culpabiliser. « L’annonce du diagnostic du diabète représente un choc aussi pour l’enfant que pour les parents. De ce fait, l’annonce du diagnostic doit être « douce » tout en expliquant les modalités de prise en charge afin de faciliter l’acceptation de la maladie et l’adhésion au traitement », confirme Dr. Houari.

Même constat pour la psychologue Mounia Maati. Selon elle, le diabète « chamboule complètement la vie des enfants et de leurs parents, les oblige à réorganiser complètement leur rythme de vie et à revoir leurs habitudes alimentaires ». Cette dernière collabore avec l’association Badil, basée à Rabat, spécialisée dans la prise en charge du diabète infantile. Créée en 2002, elle gère la « Maison du jeune diabétique » à Rabat, premier centre pluridisciplinaire pour la prise en charge de qualité des enfants et jeunes diabétiques du Royaume. Une infrastructure créée par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, inaugurée par le roi Mohammed VI en juillet 2014. Un centre qui reçoit en moyenne trois à quatre nouveaux enfants chaque semaine, notamment en provenance de Rabat, Salé, Kénitra et Temara. D’après Badiaa Benhammou, pédiatre et présidente de l’association, 2.000 enfants y sont actuellement suivis, la plupart étant issus de familles démunies. Ils sont pris en charge par une équipe composée de sept médecins, quatre pédiatres et trois endocrinologues y travaillent, dont deux à temps partiel. Ils viennent en consultation une fois par trimestre pour effectuer un test de dosage qui permet d’évaluer l’équilibre de la glycémie durant les trois derniers mois, et une fois par an pour s’assurer qu’ils n’ont pas développé d’autres maladies associées.

Des formations sont également dispensées à ces jeunes patients et à leurs parents par des médecins et infirmiers pour leur permettre de réaliser les injections d’insuline, à travers une session dénommée « éducation thérapeutique ».
Un ensemble d’actions que Badil réalise grâce aux dons et partenariats avec le ministère de la Santé et de la Protection sociale, et les partenariats et de grandes entreprises marocaines. Une prise en charge très coûteuse et qui s’avère de plus en plus compliquée vu le nombre d’enfants suivis par l’association dont les deux tiers ne bénéficient pas de remboursement d’une partie du traitement à travers une mutuelle. C’est ce qui l’a d’ailleurs poussée à lancer en 2020, une campagne de parrainage auprès de bénévoles, pour une prise en charge partielle ou complète d’enfants diabétiques. L’association Chifaa, créée en 2016 et basée à Errachidia, s’active également dans ce domaine. Elle regroupe 67 familles d’enfants diabétiques âgés de 2 à 18 ans. Toutes soucieuses d’une meilleure prise en charge du diabète infantile au Maroc.

Trois questions au Dr. Hind Idrissi Houari, endocrinologue

Quels sont les types de diabète observés chez les enfants ?

Les types de diabète chez l’enfant sont identiques à ceux de l’adulte. Il s’agit du diabète de type 1, le plus fréquent chez l’enfant (2/3 des patients) et le diabète de type 2, beaucoup plus rare et dont la fréquence ne cesse d’augmenter au vu des facteurs déjà cités plus haut. Il existe également une entité de diabètes appelés (diabètes monogéniques), beaucoup plus rares.

Quels sont les symptômes qui doivent alerter les parents ?

Les symptômes sont différents selon qu’il s’agit d’un DT1 ou d’un DT2. Dans le DT1, le début est souvent brutal, l’enfant va présenter plusieurs jours, voire quelques semaines, avant une sensation de soif exagérée et permanente (polydipsie), une polyurie (augmentation du volume urinaire ou un bébé qui mouille plus souvent que d’habitude sa couche) et un amaigrissement. Parfois le DT1 se déclare d’emblée par un tableau d’acidocétose diabétique nécessitant une prise en charge urgente car il menace le pronostic vital de l’enfant. Bien évidemment, à long terme, le risque de complications chroniques dégénératives du diabète existe si le diabète était mal équilibré pendant une longue durée. Il existe des complications micro-vasculaires et macro-vasculaires liées aux effets délétères de l’hyperglycémie, qui entraine une souffrance des vaisseaux. Les atteintes micro-vasculaires comprennent l’atteinte rénale (maladie rénale liée au diabète) l’atteinte de la rétine (la rétinopathie diabétique) et l’atteinte des nerfs périphériques (la neuropathie diabétique). Les complications macro-vasculaires sont représentés par les atteintes cardiaques et cérébrales.

Quel régime alimentaire recommanderiez-vous aux parents pour éviter le diabète à leurs enfants ?

On ne parle plus actuellement de « régime » mais plutôt de rééquilibrage alimentaire. Je conseille de limiter la consommation de glucides raffinés et de graisses saturées, de consommer plus de fibres en augmentant la consommation de fruits et légumes, de contrôler les rations alimentaires pour les enfants en surpoids et la pratique courante d’une activité sportive. Je termine en soulignant l’intérêt du dépistage précoce chez les enfants à risque.

ELIMANE SEMBENE

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