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Revue de presse

Lutte contre le Sida : la complaisance est notre pire ennemi

L'économiste | Maroc | 15/01/2018

  • Des avancées énormes au cours des 20 dernières années ;
  • Une feuille de route 2020 ;
  • Le Maroc un exemple régional.

En visite au Maroc à l’occasion des Assises de l’Association marocaine de Lutte contre le Sida (ALCS), du 12 au 14 janvier, le directeur exécutif de l’ONUSIDA, l’organisme en charge de coordonner l’action des agences des Nations unies contre la pandémie, est revenu sur la stratégie onusienne pour venir à bout du fléau. Il décrit pour L’Economiste les dernières évolutions des progrès accomplis dans la riposte au sida et évoque les défis et les opportunités à venir.

L’Economiste : Avec les avancées thérapeutiques importantes de ces dernières années, peut-on considérer encore aujourd’hui le sida comme une menace publique ?

Michel Sidibé : La riposte au VIH a connu d’énormes progrès au cours des dernières années : 20,9 millions de personnes vivant avec le VIH ont désormais accès à un traitement qui peut leur sauver la vie. C’est plus de la moitié des 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH, ce qui représente une grande réussite. Nous sauvons également beaucoup plus de vies à mesure que l’accès au traitement augmente, les décès liés au sida ont chuté de 48% depuis le pic de l’épidémie. Cependant, la complaisance est notre pire ennemi car le sida n’est pas terminé dans aucune partie du monde. Le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, par exemple, affichent le taux de couverture thérapeutique le plus bas à l’échelle mondiale avec seulement 24% par rapport à l’Afrique orientale et australe où 61% des personnes vivant avec le VIH ont accès au traitement. Le Maroc est un pays qui progresse dans la région et la couverture des traitements y a augmenté de 16% en 2010 à 48% en 2016.

En 2016, dans la Déclaration politique des Nations unies sur le VIH/sida, les pays ont pris l’engagement de réduire les nouvelles infections à VIH de 75% en 2020, ou en sommes-nous à mi-chemin ?

L’ONUSIDA travaille avec les pays les plus touchés par l’épidémie pour avoir davantage de personnes sous traitement, réduire les nouvelles infections et décès dus au VIH et éliminer la stigmatisation et la discrimination. Nous avons réussi à réduire de près de 50% les nouvelles infections à VIH chez les enfants depuis 2010 et nous sommes sur la voie d’éliminer de nouvelles infections chez les enfants. Cependant, les progrès ont été beaucoup plus lents pour les adultes et 1,7 million d’adultes sont devenus nouvellement infectés par le VIH en 2016, ce qui montre que beaucoup plus de travail est nécessaire dans ce domaine pour atteindre nos objectifs mondiaux.

Vous avez lancé une feuille de route sur la prévention du VIH 2020, pour arrêter les nouvelles infections, au moment où on sent un relâchement des politiques publiques vis-à-vis du sida, pensez-vous pouvoir remobiliser les acteurs autour de la question ?

Chaque jour, 1.000 jeunes femmes et jeunes filles sont nouvellement infectées par le VIH, en Afrique australe jusqu’à 70% des travailleuses du sexe vivent avec le virus. A l’échelle mondiale, dans certains groupes de la population, les consommateurs de drogues injectables et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, par exemple, les nouvelles infections augmentent plutôt qu’elles ne diminuent. En Europe de l’Est et en Asie centrale, les nouvelles infections à VIH ont augmenté de 60% au cours des six dernières années. Ces chiffres sont totalement inacceptables et les lacunes en matière de prévention restent énormes, c’est pourquoi l’ONUSIDA multiplie les actions autour de la prévention du VIH. Pour faire des progrès mesurables dans la prévention, un leadership audacieux est nécessaire pour aborder les questions sensibles liées au sexe, à la sexualité et à l’usage de drogues afin d’apporter les changements de politique nécessaires. Toute personne a droit à la santé et les personnes les plus touchées par le VIH, souvent les plus vulnérables de la société, doivent avoir accès aux services de santé et de lutte contre le VIH dont elles ont urgemment besoin.

Avez-vous les moyens financiers de vos ambitions ?

La solidarité mondiale et la responsabilité partagée nous ont permis d’obtenir des résultats significatifs dans l’amélioration de l’accès au traitement et la réduction des décès liés au sida, mais au cours des dernières années, les investissements dans le sida se sont stabilisés. Nous optimisons chaque dollar pour en faire plus et encourageons les pays à accroître leurs investissements nationaux pour le VIH. Les investissements nationaux représentent aujourd’hui environ 57% du total des investissements dans le VIH. Ce n’est pas le moment d’arrêter d’investir dans la riposte au sida, il est temps d’intensifier, nous sommes encore à court de 7 milliards de dollars de ce qui est nécessaire en 2020. Je crois fermement que si les investissements sont garantis et si nous accélérons les efforts mondiaux au cours des prochaines années, il sera possible de mettre fin au sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030.

L’épidémie du sida a tué quelque 35 millions de personnes en près de 40 ans. Quelles sont les perspectives pour un futur vaccin ?

Nous n’avons toujours pas un vaccin efficace mais la recherche est très importante et il faut continuer à y investir. Une nouvelle étude a commencé l’année dernière en Afrique subsaharienne pour tester un nouveau vaccin donc il y a de l’espoir d’aboutir à un vaccin efficace.

L’ONUSIDA

Le Programme commun des Nations unies contre le sida (ONUSIDA) a été créé en 1995. L’organisme mène l’action à l’échelle mondiale pour mettre fin à l’épidémie du sida comme menace de santé publique d’ici à 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable. Il regroupe dix agences onusiennes « co-parrainantes » et est présent dans plus de 85 pays. L’ONUSIDA est géré par un Conseil de coordination du Programme où sont représentés les gouvernements de 22 pays de toutes les régions géographiques, six co-parrainants et cinq organisations non gouvernementales (ONG), notamment des associations de personnes vivant avec le VIH. L’ONUSIDA n’est pas chargé du financement des programmes, tâche qui incombe au Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Son but est plutôt d’apporter une orientation stratégique et assure la sensibilisation, la coordination et l’assistance technique requises pour catalyser et relier le leadership des gouvernements, du secteur privé et des communautés dans le but de fournir des services anti-VIH.

Propos recueillis par Amine Boushaba

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