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Maroc Interview de Maryam Bigdeli, représentante de l'OMS au Maroc : "Le succès de la campagne de vaccination marocaine n'est pas étonnant"

Maroc Hebdo | Maroc | 31/03/2021 | Lire l'article original

Réussite de la campagne de vaccination, disponibilité des vaccins, polémique autour d’AstraZeneca… Dans cette interview, la représentante de l’Organisation mondiale de la santé dit tout sur la gestion de la pandémie de Covid-19 par les autorités marocaines.

Vous vous êtes félicités, le 3 mars 2021, sur Twitter de ce que le Maroc soit un des dix premiers pays à avoir réussi leur campagne de vaccination contre la Covid-19. Est-ce quelque chose à laquelle vous vous seriez attendus ?

Depuis le début de la pandémie, la riposte du Maroc a été ambitieuse et efficace, tant dans le secteur de la santé que dans les autres secteurs mobilisés pour appuyer la santé ou apporter les aides nécessaires sur le plan économique et social. Par ailleurs, le Maroc dispose d’un programme national de vaccination qui a apporté ses preuves ces dernières décennies. Le Royaume a éliminé certaines maladies transmissibles telles que la polio et la couverture vaccinale pour les vaccinations de routine est excellente. Le succès de la campagne de vaccination marocaine n’est donc pas étonnant.

À quel moment estimez-vous qu’un pays a réussi sa campagne de vaccination ?

Les pays se fixent les objectifs qui leur semblent pertinents par rapport à leur situation particulière (profil épidémiologique, démographique, moyens logistiques et financiers, etc.). L’OMS recommande surtout de veiller à la protection des plus vulnérables : celles et ceux qui sont le plus à risque de contracter la maladie ou d’en subir les conséquences les plus graves (formes sévères, décès). La réussite d’une campagne de vaccination, c’est surtout de veiller à cibler ces vulnérabilités pour protéger les personnes mais aussi pour soulager les systèmes de santé sous tension depuis un an.

Comme vous le savez, la suite de la campagne de vaccination est compromise par la question de la disponibilité du vaccin, certains pays riches tentant notamment de griller la politesse aux autres comme l’avait fustigé le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le 22 février 2021. Que fait votre organisation à cet égard ?

Le mécanisme COVAX a été créé par l’OMS, en collaboration avec GAVI (l’Alliance du vaccin, ndlr) et CEPI (Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies, ndlr) pour permettre de sécuriser des doses de vaccins pour les pays qui ne peuvent pas y accéder. A travers COVAX, des négociations avec les producteurs de vaccins permettent de réserver des doses et de les livrer aux pays qui participent à l’initiative. Parmi ces pays certains financeront ces doses eux-mêmes (c’est le cas du Maroc) et d’autres n’ayant pas les ressources financières, bénéficieront d’un financement.

Un des vaccins utilisés par le Maroc, à savoir celui du laboratoire AstraZeneca, a été suspendu dans plusieurs pays européens suite au signalement de cas de thromboses. Mais l’OMS ne l’entend pas de la même oreille. Pouvez-vous nous expliquer votre position ?

Les comités d’experts examinent les données d’efficacité et de sécurité de façon régulière et c’est une bonne chose étant donné que les vaccins contre la Covid-19 sont nouveaux et leurs effets doivent être analysés avec attention. Les phénomènes observés (caillots sanguins et thrombose) sont malheureusement courants dans la population générale et en particulier chez les personnes plus âgées en temps ordinaire.

Il ne semble pas que la fréquence de ces évènements soit augmentée parmi les personnes vaccinées. Lors d’une campagne de vaccination intensive comme celle-ci, il est primordial d’observer de très près les effets secondaires des vaccins ; on est donc dans une phase où chaque symptôme, chaque évènement indésirable est enregistré et examiné. La question est de savoir si ces effets indésirables sont liés au vaccin ou s’ils se seraient produits sans la vaccination.

Pour l’instant les données semblent montrer qu’il n’y a pas de lien entre ces événements indésirables et la vaccination. Les divers comités d’experts sont en train d’examiner la situation mais pendant ce temps, nous préconisons de maintenir l’effort de vaccination car les bénéfices restent indéniables. C’est d’ailleurs la décision que le Maroc a prise.

Mais comment convaincre les populations d’accepter de continuer de se le faire administrer ?

C’est important que chaque personne puisse s’informer sur sa propre santé et sur les choix qui sont à sa disposition. Mais c’est aussi important que ces informations soient obtenues de source sûre et vérifiée. La vaccination est une intervention efficace de santé publique et qui a montré ses effets depuis des décennies. La vaccination a permis d’éradiquer des maladies, d’en garder d’autres sous contrôle et d’éviter ainsi des millions de morts. Je fais confiance à l’expertise des scientifiques qui examinent l’efficacité et la sécurité des vaccins et nous conseillent sur leur utilisation et je pense que chacun devrait en faire de même.

Pensez-vous qu’un pays comme le Maroc sera un jour capable de produire un vaccin contre une maladie de la même nature que la Covid-19, sans plus avoir à dépendre de pays tiers ?

Je pense que la question mérite qu’on se penche sérieusement dessus car les capacités scientifiques et industrielles existent pour d’autres types de produits médicaux et il est donc permis de penser que ces technologies peuvent également être développées pour la production de vaccins.

Cela fait désormais plus d’un an que nous vivons avec la Covid-19. Quelle conclusion en tirez-vous personnellement, de cette pandémie ?

L’impact de la pandémie, au-delà de la santé, et ses effets potentiellement dévastateurs sur la société et l’économie ont été pour moi la leçon la plus importante. J’ai été formée à analyser les objectifs de santé publique mais dans cette pandémie, de par son ampleur et sa longueur, on voit à quel point il est difficile de concilier ces objectifs avec la nécessité d’une relance économique ou l’impératif de garder un équilibre social.

Aujourd’hui ce qui me préoccupe le plus, c’est la santé mentale de la population, et en particulier de la jeune génération. Je les admire pour leur patience et leur engagement, même à travers le simple geste de rester chez soi pour protéger leur entourage.

Wissam El Bouzdaini

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