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Maroc Essais cliniques : Un marché au gros potentiel

L'économiste | Maroc | 16/09/2020 | Lire l'article original

Le Maroc participe depuis vendredi dernier aux essais cliniques liés au vaccin contre le Covid-19. Cette « campagne de vaccination », initiée aux CHU de Casablanca et Rabat, ainsi qu’à l’hôpital militaire, concernerait quelque 600 volontaires. Elle est menée sous la supervision de la Direction de la population relevant du ministère de la Santé. Dans cette analyse, Allal Amraoui, chirurgien et parlementaire PI, expose l’intérêt des essais cliniques. « La recherche biomédicale, essentiellement les essais cliniques, est un secteur qui peut drainer beaucoup de moyens », assure-t-il. « C’est un domaine dans lequel le Maroc peut potentiellement capter plus de 1 milliard de DH par an, ajoute-t-il. Amraoui appelle, en outre, à la mise en place d'un comité national d'éthique. Décryptage.

Pas de recherche sans un comité national d’éthique

Pour garantir l’adhésion de l’opinion publique, une instance de concertation comme un comité national d’éthique, paraît indispensable. Ce n’est pas pour rien qu’elle a été prévue par la loi cadre 34-09, relative au système de santé et à l’offre de soins. « Nous disposons déjà au sein des CHU de comités locaux, dont le plus ancien est à Casablanca, supervisant certaines recherches à caractère local et même national… Ces comités connaissent bien la situation locale et peuvent surveiller plus étroitement les études en cours, mais sans aspirer véritablement à la légitimité indispensable et au rôle incontournable d’un comité national d’éthique », note Amraoui. « Le cadre juridique gagnerait à être complété par une telle instance. Cela permettrait au Maroc d’être compétitif sur le plan international, car la recherche biomédicale, essentiellement les essais cliniques, est un secteur qui peut drainer beaucoup de moyens au Maroc ». A noter que la recherche ne peut se développer sans comité d’éthique et sans comité national. « C’est un domaine dans lequel le Maroc peut potentiellement capter plus de 1 milliard de DH par an. Des pays comme la Tunisie ou l’Egypte nous dépassent très largement sur ce registre », précise le parlementaire.

Ne pas dépendre d’une seule source d’approvisionnement

Avec les récents essais cliniques, le Maroc se positionne sur le marché mondial pour avoir le plus tôt possible accès à un vaccin qui aura prouvé son efficacité. « C’est l’occasion de rendre hommage à notre diplomatie, et au leadership de SM le Roi, qui a placé le Royaume aux premiers rangs pour s’approvisionner en vaccins », souligne Allal Amraoui, récemment invité au Club de L’Economiste. « Notre pays devrait, cela dit, se positionner par rapport à d’autres vaccins, afin de ne pas dépendre d’une seule source d’approvisionnement », ajoute-t-il.

Regards croisés

Compte tenu du rôle qu’ils sont appelés à jouer dans la détermination et l’évaluation des risques et des bénéfices de la recherche, les comités d’éthique doivent inclure des personnes justifiant de compétences scientifiques et médicales (complétées, le cas échéant, par celles de consultants spécialistes). « Toutefois, ces comités d’éthique ne doivent pas être exclusivement composés d’experts scientifiques. Certains types de risques et de bénéfices peuvent être plus faciles à appréhender par des non scientifiques, surtout quand ils touchent des aspects sociaux, juridiques ou culturels », analyse le parlementaire PI. Pour assurer la diversité des jugements, il est utile de pouvoir faire appel à des personnes issues de différents horizons, tout en évitant au maximum que des conflits d’intérêts influent sur les décisions prises. « Une diversité sociale et un équilibre entre les sexes sont également souhaitables. La communauté doit être bien représentée au sein de ces comités, pour pouvoir attirer l’attention sur des attitudes ou des pratiques locales auxquelles les chercheurs devraient être sensibles. Le comité doit, enfin, contribuer à alimenter des débats contradictoires au sein de la société, sans jamais les confisquer », conclut Amraoui.

Donner des avis sur les problèmes éthiques

Lors de la discussion au parlement autour de la loi 47-14 régissant la procréation médicalement assistée (PMA), entrée en vigueur le 4 avril 2019, le ministre de la Santé de l’époque, Houssein Louardi, a été interpellé sur l’intérêt de disposer d’une instance de concertation pour la PMA. Ces instances rassureraient l’opinion publique. Elles serviraient aussi à l’avenir pour des questions relatives aux manipulations génétiques ou à la législation sur l’avortement. De l’avis de Amraoui, « ces questionnements nécessitent un forum de discussion pluridisciplinaire, pluraliste et indépendant dans sa réflexion et ses recommandations ». Forum qui aura pour mission de donner des avis sur les problèmes éthiques soulevés par les progrès de la connaissance dans les domaines de la biologie, de la médecine et de la santé.

Un arsenal juridique au point

Hormis le volet scientifique auquel notre Royaume adhère, « le Maroc dispose de l’arsenal juridique nécessaire pour mener ce genre d’essais cliniques. Conditions dans lesquelles s’effectuent les recherches biomédicales, transparence et protection des participants sont assurées par la loi 28-13 relative à la protection des personnes impliquées dans les recherches biomédicales », rappelle le député Istiqlalien. « Par ailleurs, la protection des données à caractère personnel est encadrée par la loi 09-08 », ajoute-t-il. Un vaccin à la fois efficace et sans danger passe, obligatoirement, par des essais cliniques, notamment lors de la troisième phase menée en général « dans la vraie vie », qui permet d’obtenir des données d’innocuité et d’efficacité statistiquement significatives. Techniquement, il faudra s’assurer, aussi, de son adaptabilité à la population marocaine, d’où les essais cliniques associant quelque 600 volontaires. Ceci étant, « le gouvernement est appelé à se conformer aux dispositions de ce cadre légal, et surtout, redresser et corriger sa politique de communication et de transparence », recommande Amraoui. « Nous ne pouvons ignorer des voix populistes acquises aux théories conspirationnistes, semant le doute autour de l’existence même de la pandémie, au moment où les scientifiques du monde entier travaillent d’arrache-pied à la conception d’un vaccin », ajoute le chirurgien.

Youness SAAD ALAMI

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