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Algérie Pr Ryad Mahiaoui. Membre du comité scientifique de lutte contre le coronavirus : « La situation est grave, nous devons nous ressaisir »

El Watan | Algérie | 19/11/2020 | Lire l'article original

La situation épidémiologique est très inquiétante. A votre avis, comment en est-on arrivé là ?

Chacun analyse comme il peut la situation, selon les indicateurs en sa possession. Maintenant, en ce qui nous concerne au niveau du comité scientifique, nous avons les nôtres.
Il y a quelques semaines, nous étions en tendance baissière, nous étions rassurés, presque contents et on voyait la sortie de crise : les hôpitaux commençaient à se vider, la réanimation aussi, le personnel partait en congé, il tentait de récupérer.

En somme, tout allait bien jusqu’au moment où, à la fin du mois d’octobre-début novembre, nous avons eu une hausse des cas qui, il faut le dire, correspond aussi à une recrudescence d’allure mondiale. Nous avons vu cela dans tous les pays.
Jour après jour, des pays sont en train d’enregistrer des cas très importants et menaçants, à l’image de la Suisse, la Suède, et avant la France ou l’Italie. Ce rebond des cas de contamination correspondrait à l’ouverture sociale, les commerces, les rassemblements familiaux, de beaucoup d’espaces de détente…

La crise en Algérie a connu des pics qui correspondent toujours à un relâchement dans les mesures barrières à l’ère où il n’y a pas de vaccin ni de traitement extraordinaire !
On peut éventuellement revenir en arrière ; c’est la troisième fois que l’on enregistre une recrudescence des contaminations. Nous avons eu un pic aux mois de mars, juin, octobre et novembre. Maintenant, il faut impérativement chercher où réside la faille.
Il faut revoir ce qui a fonctionné pour déterminer où on a échoué, qu’est-ce qui a été efficace dans cette riposte et qu’est-ce qui ne l’a pas été. Ensuite tirer les conclusions pour pouvoir mettre en action un plan de riposte à la situation actuelle.

La situation est-elle grave ?

Oui, la situation est grave et la gravité ce n’est pas la dynamique du virus. Nous savons qu’il est contaminant, qu’il circule partout et qu’il n’y a pratiquement personne autour de nous qui n’a pas été touché. Ce qui est inquiétant, c’est la saturation des services de santé.
A la mi-octobre, alors que nous étions dans une situation plus ou moins confortable, le ministère de la Santé a autorisé la reprise progressive des activités médico-chirurgicales, mais aujourd’hui, nous revenons au point zéro, c’est-à-dire à la première configuration.
L’ensemble des services hospitaliers sont dédiés à la Covid-19, il ne reste que les urgences médico-chirurgicales.
Donc, nous revenons à la case départ, c’est-a-dire à la configuration du mois de juillet. C’est maintenant plus que jamais que l’on doit se ressaisir et revoir les mesures barrières et surtout leur application stricte sur le terrain, par un contrôle rigoureux et un suivi dans tous les secteurs de l’application du protocole sanitaire.

C’est bien de mettre sur pied des protocoles et de rendre publiques des instructions, mais il faut s’assurer sur le terrain de leur suivi à la lettre dans notre quotidien et aussi avoir les moyens de leur application.

Beaucoup plaident pour le reconfinement général de la population, y compris la fermeture des écoles, au moins pour deux semaines. Est-ce la solution ?

Non. A mon avis, le reconfinement ciblé et progressif dans des endroits bien précis où les contaminations inquiètent est l’ultime recours. Nous n’avons pas d’autre solution. Le reconfinement général vient en dernier lieu, de mon point de vue, nous n’en sommes pas à ce stade.

J’espère que d’ici deux semaines, on prendra conscience de la situation et on essayera de mobiliser des lits supplémentaires afin d’assurer une place à l’hôpital à tout citoyen atteint de forme grave.
C’est seulement à ce prix que l’on pourra sortir de cette pression terrible sur le personnel de santé et le système de santé qui reste un indicateur de gravité.

Hier, le professeur Réda Djidjik, chef de service d’immunologie médicale au CHU de Beni Messous, a déclaré que chaque jour 10 000 à 15 000 nouveaux cas de contamination au coronavirus sont enregistrés rien que dans la région d’Alger-Centre. Est-ce possible ?

Ce chiffre est basé sur un sondage et vous savez très bien que les sondages ne sont pas une science exacte. Donc, c’est à partir de la distribution de médicaments dans les officines que l’on a extrapolé, multiplié et conclu à ce chiffre…
A l’heure actuelle, je pense qu’il faut être prudent, il ne faut pas que l’on fasse peur à la population. Il faut juste que l’on sensibilise les Algériens à porter le masque, à se laver les mains et à respecter la distanciation.

Arrêtons de polémiquer pour éviter de tomber dans une espèce de psychose. Aujourd’hui, beaucoup ont peur de la maladie.
Ils ont peur d’être contaminés, d’aller au travail, de sortir… Pire, les personnes contaminées ne déclarent pas qu’elles le sont de peur d’être stigmatisées. A mon avis, il faut se concentrer sur l’essentiel, sur les mesures barrières, la sensibilisation et la pédagogie pour que l’on sorte rapidement de cette situation.

Va-t-on s’en sortir ? C’est la première fois que l’Algérie atteint un tel pic !

A mon avis, le confinement territorial ciblé et le couvre-feu ont déjà fait leurs preuves en Algérie, notamment lors des deux périodes de recrudescence, alors pourquoi pas cette fois-ci, si on arrive dans deux semaines à faire baisser la tendance actuelle. Vous savez, nous avons démarré avec trois centres de dépistage, maintenant il y en a 20 ou 30.

Donc, plus on dépiste, plus on trouve des cas de contamination. Le virus est communautaire, il est partout, et passe aujourd’hui de la forme sévère à la forme moins sévère ou banale.
Restons très vigilants, notamment en cette période d’automne et l’approche de l’hiver avec la survenue de la grippe saisonnière, qui va sûrement se télescoper avec la Covid-19.

Nabila Amir

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