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Tunisie Maladie d’Alzheimer - Interview du Dr. Sofiène Zribi, psychiatre et psychothérapeute : « La famille est un acteur thérapeutique de premier ordre »

La presse | Tunisie | 19/07/2016 | Lire l'article original

Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que c’est que cet objet ? Comment l’appelle-t-on ? A quoi sert-il ? Où suis-je ? Je ne trouve pas mes mots ! Je me perds... J’oublie mon présent et je ne tarderais pas à perdre mes souvenirs…C’est en délestant la personne de ses facultés intellectuelles, de ses repères sociaux et de son aptitude à converser et à être autonome que la maladie d’Aloïs Alzheimer gagne du terrain, nourrie par la sénilité. C’est ainsi qu’elle transforme le cortex cérébral ou la substance grise en une vilaine éponge qui ne sert plus à grand-chose. Cet acheminement pathologique dû à une anomalie pourrait, pourtant, être retardé, voire relégué à des années ultimes. Entretien avec le Dr. Sofiène Zribi, psychiatre et psychothérapeute pour mieux comprendre la maladie d’Alzheimer.

La maladie d’Alzheimer est-elle définie comme étant une maladie neurologique ou plutôt psychiatrique ?

« Elle est à cheval entre les deux, étant donné que ses causes directes sont d’ordre neurologique. Cela dit, les manifestations symptomatiques de cette maladie sont de nature psychologique. Cette maladie est bien connue depuis la nuit des temps. Toutefois, ses secrets neurologiques n’ont été percés qu’en 1906 par le neuropsychiatre allemand Aloïs Alzheimer ( 1864-1915 ).Ce dernier avait, en effet, réussi à déceler l’anomalie cervicale qui est à l’origine de la maladie. Il s’agit de la dégénérescence neurofibillaire progressive des cellules du cerveau. Ces dernières se trouvent graduellement détruites et remplacées par un amas neurofibrique. Encore faut-il souligner que la maladie d’Alzheimer fait partie du groupe des démences ou des pathologies en rapport avec l’affaiblissement progressif du fonctionnement du cerveau ».

Quelles sont les différentes formes de cette maladie ?

« Il existe deux formes de la maladie d’Alzheimer dont la distinction est justifiée en fonction de l’âge marquant l’apparition des manifestations symptomatiques, à savoir la maladie d’Alzheimer présénile et autre sénile. Dans le premier cas, elle est considérée comme étant précoce, trahie par des symptômes repérables à partir de l’âge de 50 ans. La maladie est dite sénile dans le cas où elle se manifeste après l’âge de 70 ans. Et plus on avance dans l’âge, plus le risque de succomber à la maladie croît. Ainsi, entre 5% et 10% des personnes âgées de 70 à 75 ans sont en proie à la maladie d’Alzheimer. Cette pathologie touche environ 80% des seniors de plus de 90 ans ».

Est-ce, par conséquent, une maladie qui accompagne systématiquement le senior dans son processus naturel de vieillissement ?

« C’est une maladie liée à un processus sénile. Néanmoins, on peut vieillir tout en échappant à ce trouble de démence. Nombreuses sont les personnes qui ont soufflé leur 90ème bougie tout en préservant intactes leurs facultés et leurs capacités intellectuelles. Le cas du Président de la République en est le parfait exemple ».

Comment peut-on intercepter la maladie ?

Par les manifestations symptomatiques. Elles tournent, d’ailleurs, autour de trois axes : la mémoire, le langage et la motricité.
Les troubles de la mémoire ou l’amnésie apparaissent souvent sous des formes bien variables. Le malade commence par oublier des faits récents tout en se rappelant des faits anciens. Cette amnésie particulière à la maladie d’Alzheimer appelée « amnésie progressive » ou « la loi de Ribaud » perdure jusqu’au jour où la personne finit par oublier les faits anciens. Parallèlement à l’amnésie, le patient commence par présenter des formes d’apraxie. Il s’agit des troubles de la motricité liés à la maladie. Ses gestes deviennent imprécis, mal structurés. Il éprouve beaucoup de peine à effectuer les gestes anodins les plus simples et les plus évidents, comme le fait d’écrire correctement, de boutonner sa chemise, de nouer les lacets de ses chaussures, etc. Parallèlement à l’amnésie et à l’apraxie, s’ajoutent les troubles du langage. Le langage de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer s’avère être, en effet, pauvre et simpliste. Incapable de se rappeler les choses et leurs appellations, le malade se trouve contraint à un discours stéréotypé, répétitif et incohérent. Plus la maladie évolue, plus la mémoire, la motricité et le langage se perdent, s’affaiblissent et s’amoncellent. Le malade aura du mal à reconnaitre les siens. Sa capacité de jugement s’émousse. L’on remarque aussi à ce stade de la maladie que la personne prête moins d’attention à son hygiène et oublie de subvenir à ses besoins les plus élémentaires. Tous ces symptômes montrent que le malade perd progressivement ses capacités intellectuelles. On parle du syndrome aphaso-apraxio-agnosique ».

Peut-on prévenir la maladie d’Alzheimer ?

« Le diagnostic précoce est fondamental dans la prise en charge du malade et dans le ralentissement de la dégénérescence du fonctionnement du cerveau. Il est généralement provoqué par la famille ou par l’individu lui-même surtout quand ce dernier est sujet à la maladie présénile ».

En quoi consiste la prise en charge de la maladie d’Alzheimer ?

« La maladie est à cheval entre le neurologique et le psychiatrique. Elle doit être menée sur ces deux fronts conjoints. Le malade doit consulter avant toute chose un neurologue et se faire faire des bilans neuropsychologiques afin de détecter les altérations précoces du cerveau. Outre le bilan neuropsychologique, un examen IRM cérébral s’impose afin de vérifier s’il n’y a pas d’autres anomalies et afin d’évaluer l’épaisseur de la substance grise ou le Cortex cérébral. Encore faut-il préciser que c’est le cortex cérébral qui est touché dans le cas d’une atteinte de la maladie d’Alzheimer. Il perd de son poids et devient mince.
Le patient doit aussi se soumettre à un bilan biologique pour vérifier qu’il s’agit bien de la maladie d’Alzheimer ou d’autres maladies aux manifestations similaires, notamment les dépressions profondes, les maladies endocriniennes, la thyroïde, la syphilis tertiaire, etc.
La prise en charge doit être multiple et dépend de la phase d’Alzheimer en question. Si le malade est à la phase présénile, il doit prendre des médicaments recommandés pour ralentir l’évolution de la maladie, réduire la dégénérescence des cellules et l’amoncellement des protéines dans le cerveau. Certes, ce traitement est très onéreux. Toutefois, il est remboursable par la Cnam à condition de remettre une lettre détaillée, dans laquelle le médecin prend soin d’expliquer dans les moindres détails l’état de santé du patient. Parallèlement au traitement médicamenteux, une prise en charge psychologique s’avère nécessaire pour soigner toute la symptomatologie liée à la maladie, notamment les délires, les hallucinations, les troubles anxieux, etc. La famille doit impérativement être partie prenante du traitement. Plus encore : elle doit assumer sa mission d’acteur thérapeutique de premier ordre. Fort heureusement, la société tunisienne continue à préserver la cohésion et la solidarité au sein de la famille et de prendre soin des séniors ».

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